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Tension diplomatique entre le Mali et la France: Le ministre affairiste Jean-Yves Le Drian aux abois

Après l’instrumentalisation des organisations sous-régionales et internationales à imposer des sanctions à notre pays, la France privilégie les insultes, les menaces et les provocations pour faire plier nos autorités. Cette offensive diplomatique et médiatique mensongère est menée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian, contre les autorités de la transition malienne. Cet homme affairiste craint la fin de ses affaires au Mali que celles de son pays.

 

À la tête d’une diplomatie en parte de vitesse, Jean-Yves Le Drian ne rate aucune occasion pour insulter, menacer, provoquer les dirigeants maliens en charge de la transition. Les agissements du ministre français des Affaires étrangères se comprennent aisément. Ils visent plutôt à protéger les intérêts de son fils dont l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) a confié la confection du passeport malien à son entreprise.
Les faits ? Dans une enquête réalisée par Jeune Afrique (JA), en 2021: «Jean-Yves Le Drian-Business, famille, patrie». Selon l’hebdomadaire panafricain, en 2015, une entreprise basée en Bretagne, la région d’origine de l’actuel ministre français des Affaires étrangères, obtenait le marché de la fabrication des passeports biométriques au Mali. Il cite plusieurs sources qu’elle aurait bénéficié du soutien actif de celui qui était alors ministre de la Défense.
Il ajoute: «Il concerne l’obtention, en 2015, du marché de la fabrication des passeports biométriques maliens par la société française Oberthur Technologie, devenue Idemia. Depuis 2001, c’est la Canadien Bank Note (CBN, une société canadienne) qui est chargée de leur confection. Mais son contrat arrive à échéance à la fin de l’année 2014. Les dirigeants d’Oberthur, qui ambitionnent de s’implanter au Mali depuis plusieurs années, se positionnent rapidement et bénéficient d’un important lobbying de l’État français».
Nous vous invitons à lire ces morceaux choisis, tirés toujours de Jeune Afrique, pour mieux comprendre ce mafioso: «À la fin de 2013, l’ambassadeur français à Bamako, Gilles Huberson, est reçu par
Ibrahim Boubacar Keïta au palais de Koulouba. Il n’y va pas par quatre chemins: il serait de bon goût que le dossier d’Oberthur soit étudié avec bienveillance, dit-il au président malien. IBK n’est pas particulièrement surpris par la démarche. Il l’est en revanche un peu plus quand le dossier Oberthur est cette fois abordé directement par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, et ce, selon nos sources, à plusieurs reprises au cours de l’année 2014».
«Le Drian y tenait tellement qu’il a mentionné l’engagement militaire français au Mali lors des négociations, expliquant que les soldats des deux pays mourraient ensemble au front. Il était déjà arrivé que Hollande demande d’aider les entreprises françaises, mais jamais de manière si insistante. Alors on s’est posé des questions. Le président n’avait rien contre les Canadiens, il était d’abord réticent à changer», raconte l’un des plus proches collaborateurs d’IBK.
Mais l’axe Paris-Bamako fonctionne à plein, et l’issue apparaît inéluctable. «Finalement, le président a cédé», conclut notre source.
Informé du non-renouvellement du contrat de la Canadian Bank, Ottawa tente malgré tout de s’accrocher à son bien. Son ambassadeur à Bamako, Louis de Lorimier, s’en émeut à deux (02) reprises devant le ministre de la Sécurité, Sada Samaké, aujourd’hui décédé. Il s’étonne notamment qu’aucun appel d’offres n’ait été lancé pour renouveler le marché. Rien n’y fait.
«Les autorités maliennes se sont contentées de prendre acte de mes démarches», raconte le diplomate. Selon un ancien de l’entreprise, le Français Thalès (à l’époque concurrent d’Oberthur) a également tâté le terrain pour se positionner, mais a rapidement fait demi-tour: «On nous a fait comprendre que le dossier était verrouillé», explique notre source, qui précise que «le montant des commissions (fixé à 3% du montant global chez Thalès à l’époque) était aussi trop élevé».
Voici le visage hideux de celui passe tout son temps à insulter, menacer et provoquer les autorités de la transition malienne. On le savait depuis le départ du couple Bah N’Daou et Moctar Ouane à la tête de la transition, le 24 mai 2021 que les carottes étaient cuites pour la mafia franço-malienne qui bénéficiait de toutes sortes de largesses sous le règne d’IBK au détriment des intérêts supérieurs du peuple malien. Et aujourd’hui, la crainte de Le Drian est la résiliation de ce contrat qui s’est déroulé dans la plus grande opacité.
Malheureusement, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est aux abois. Il n’arrive pas encore à comprendre que les temps ont changé avec les dirigeants de la transition qui travaillent pour redonner confiance, dignité, honneur au peuple malien dont le soutien à la transition est sans faille. Il n’arrive pas toujours à digérer la nouvelle orientation que les militaires veulent imprimer aux relations entre les deux (02) pays. Ces relations seront désormais empreintes de respect, de courtoisie pour la bonne marche des affaires entre son pays et le Mali et non des relations de subordination que les démocrates prédateurs maliens ont tissé avec son pays.
Aujourd’hui, il joue à sa perte pour avoir monté des mensonges grossiers pour discréditer notre pays à la face du monde. À commencer par «l’affaire Wagner». Une affaire montée de toutes pièces pour faire croire à l’opinion nationale et internationale que le Mali a choisi les mercenaires russes au détriment de l’armée française qui lutte contre le terrorisme dans notre pays, depuis 2013.
Le réchauffement de la coopération militaire russe avec notre pays a été senti à l’Elysée comme une humiliation. Et pour mettre les Maliens dos à dos, Jean-Yves Le Drian n’hésite pas à faire recours aux «exactions de Wagner» en Syrie, en Libye et en Centrafrique. Il bandit des vrais faux rapports concernant le pillage des ressources de ces pays par le groupe Wagner. Pourtant, dans aucun de ces pays, la population n’est sortie pour manifester son mécontentement contre les «mercenaires russes».
Nous rappelons le ministre des Affaires étrangères que nous préférons une «junte illégitime et irresponsable» à des affairistes qui roulent pour leurs propres intérêts en piétinant ceux de son pays.

Yoro SOW

Source : L’Inter de Bamako

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