La ville de Ténenkou se remet doucement du choc qu’elle a subi suite aux attaques menées par des membres d’un groupe terroriste les 8 et 16 janvier. Ces attaques avaient entrainé la fuite de certains habitants. Ceux qui avaient quitté la ville commencent à revenir. Il en est de même pour les responsables d’ONG et les responsables des services publics.

Le préfet du cercle de Ténenkou, Seydou Traoré, s’est employé à rassurer la population. Il a aussi rencontré une délégation de l’antenne locale de la CENI pour discuter des préparatifs des prochaines élections communales et régionales. La foire hebdomadaire de Ténenkou a retrouvé son animation habituelle.
À la recherche de bandits qui pourraient être encore cachés dans les bois, une vaste opération de patrouilles de ratissage dirigée par le commandant d’armes de la place de Mopti, le colonel Saïbou Doumbia, a été engagée. Les militaires ont quadrillé toute la zone afin de débusquer d’éventuels bandits.
Les ratissages ont été effectués dans cinq secteurs du cercle où des bandits auraient été signalés. Il s’agit des axes Ténenkou-Niono ; Ténenkou-Dioura-Ouronguia ; Dioura-Niono ; Ténenkou-Songondé-Moura ; Ténenkou-Diakourou-Kassa.
Selon le chef des opérations, le colonel Saïbou Doumbia, les bandits ont dû quitter la zone car les patrouilles n’en ont trouvé aucun. Juste des traces de véhicules et des nattes découvertes près d’un puits à Diakourou à 19 km de la ville de Ténenkou. Les malfaiteurs ont également laissé des traces dans la forêt de Songondé où ils avaient arrêté un charretier pour s’emparer de ses biens.
Cette opération de ratissage menée à plus de 100 km à la ronde, a couvert une trentaine de villages et permis de rassurer les habitants du cercle de Ténenkou.
Au terme de l’opération, le colonel Doumbia s’est dit confiant de pouvoir en finir bientôt avec ces bandits armés. Il a demandé à la population de rester sereine et calme et l’a invitée à la vigilance et à la collaboration avec les militaires. « Nous sommes à l’écoute de la population. Nous cherchons des informations, des signalements des ces bandits armés pour aller sur le terrain afin de les traquer et mettre fin à leur tactique de guérilla qui ne saurait plus perdurer », a indiqué l’officier.
Pour ces opérations militaires, les forces armées malienne sont appuyés par les Casques bleus de l’ONU et la force française Barkhane qui survolent la zone avec des avions de reconnaissance.
Signalons que Ténenkou, qui veut dire en langue nationale peule^ « ramassage du riz », fut fondé en 1818. Le cercle dont elle est le chef-lieu couvre une superficie 12 109 km2 pour une population d’environ 200 000 âmes. Le cercle est constitué de 6 arrondissements décentralisés en 10 communes (dont une commune urbaine) et 225 villages. La population est composée de Peulhs, de Bozos, de Bambaras, Tamasheqs et d’autres groupes ethniques vivent en parfaite symbiose. Les principales activités économiques sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, le commerce et l’artisanat.
M. DEMBELE
AMAP-Ténenkou

SOURCE : LEssor