À Tombouctou et Gao, communiquer avec le réseau Orange-Mali relève d’un parcours du combattant. En fait, ce réseau est tout le temps inaccessible. À longueur de journée, les clients de cette zone du pays se paginent : « Vous appelez des gens avec les unités achetées, vous ne pourrez pas communiquer avec, faute de l’état défectueux du réseau. Les appels ne passent pas, la connexion est très lente, alors que vos unités sont consommées. C’est quel genre d’arnaque, de vole et d’escroquerie ? »
Au 21e siècle, les réseaux de communication sont indispensables pour le bon fonctionnement de plusieurs secteurs comme ceux de la sécurité et du développement socio-économique ou du traitement des affaires. Mais, paradoxalement, on constate qu’au Mali les zones sous haute crise sécuritaire restent inaccessibles, injoignables au téléphone. Du moins, à partir du réseau Orange-Mali toujours perturbé à cause de la faible qualité des installations techniques mises en place. Quand le phénomène d’insécurité bat son plein, le problème de haut débit se pose avec acuité. À quoi servent alors les messages des autorités diffusant les numéros verts afin de les tenir informées de toute activité ou de la présence de toute personne de moralité douteuse ? Ces populations qui utilisent Orange-Mali n’ont de cesse décriée l’état déplorable de leur réseau. À Tombouctou, on se rappelle encore de la campagne qu’ont menée certains activistes sur les réseaux sociaux pour montrer au monde entier à combien le signal de la communication au réseau Orange reste faible. Cette société de téléphonie mobile qui contribue à appauvrir financièrement les populations maliennes. À Orange-Mali, les services sont très nombreux et trop coûteux. Des services obligeant la clientèle à gaspiller de l’argent, puisque la qualité des services est loin d’être satisfaisante.Pour qui connait Gao, la ville frondeuse, les plaintes sont incessantes.
Mahamadou YATTARA
LE COMBAT