Les électeurs seront appelés aux urnes le 13 décembre pour élire leurs députés. Initialement prévu en 2015, le scrutin a été repoussé à plusieurs reprises. Cette fois, la date est jugée « réaliste » par l’ensemble de la classe politique, à une condition : le décaissement du budget.
Il aura fallu huit projets de calendrier avant qu’une date ne soit validée. Alors cette fois, la Céni a mis les bouchées doubles pour tenir les délais. Deux facteurs vont être déterminants, confie l’un de ses membres.
D’abord, éviter les retards de l’opérateur technique. Car c’est bien lui qui va enclencher le processus en distribuant des kits d’enrôlement. Un contrat d’environ 15 milliards de francs CFA a bien été signé début février avec une société hollandaise. Mais elle attend toujours une avance de 30% pour démarrer ses activités.
Mais avant cela, la Céni doit régler la question du financement. Une question qui pourrait retarder le calendrier. Si un budget prévisionnel fixe le coût des législatives aux alentours de 35 milliards de francs CFA, aucun décaissement n’a encore été fait.
Sur ce point, les spécialistes se veulent rassurants : plus de la moitié du budget serait disponible dans les caisses du trésor. Mais plusieurs observateurs en doutent, et précisent que ce montant ne figure pas dans la loi des finances. Sans compter sur les partenaires, appelés à financer une partie du processus. Ils ne se sont pas encore manifestés officiellement à moins de dix mois du scrutin.
Rfi