Deux militaires tchadiens, dont un capitaine, ont été tués mercredi dans une embuscade du groupe jihadiste Boko Haram dans la région du lac Tchad, près de la frontière nigériane, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire tchadienne de haut-rang jeudi.
« Après leur forfait les éléments de Boko Haram se sont évaporés dans les îles », a complété cette source, précisant que l’attaque a eu lieu au retour d’une patrouille de l’armée tchadienne entre la frontière nigériane et la localité tchadienne de Ngouboua
Il s’agit de la première attaque répertoriée sur le sol tchadien de combattants de Boko Haram depuis mai 2017, au cours de laquelle 9 soldats tchadiens avaient été tués.
Depuis plusieurs années, l’armée tchadienne et des « comités de vigilance » civils patrouillent dans la zone du lac Tchad pour empêcher le retour des jihadistes du groupe Boko Haram dans la région du lac Tchad.
Les combattants de Boko Haram avaient été chassés par l’armée tchadienne et la Force multinationale mixte (FMM, force militaire régionale contre Boko Haram) de la plupart des localités tchadiennes autour du lac dont ils s’étaient emparés.
Du côté nigérian de la frontière, l’armée nigériane traque les jihadistes dans l’un de leurs principaux fiefs, la forêt de Sambisa (Etat de Borno).
Lundi, un internat du village de Dapchi, dans l’Etat nigérian de Yobe a été attaqué, et 111 lycéennes sont été portées disparues. Plusieurs d’entre elles ont été « secourues » par l’armée nigériane.
Le gouvernement du Nigeria a affirmé à plusieurs reprises que les jihadistes étaient sur le point d’être vaincus. Mais ils continuent de mener des attentats-suicides et des attaques dans des villages reculés de brousse et en périphérie de villes importantes, au Nigeria et au Cameroun principalement.
Mardi, cinq civils ont été tués dans la région de l’Extreme-Nord du Cameroun dans une attaque imputée au groupe jihadiste. Samedi, dix-neuf autres civils avaient été tués dans un attentat-suicide dans le nord-est du Nigeria.