Les employés des brasseries sont en chômage technique depuis ce week-end. Ils sont victimes du bras de fer qui oppose l’unique brasseur tchadien et l’Etat suite au non renouvèlement d’une convention qui accorde des facilités fiscales à l’industriel, une filiale du groupe français contrôlé par Pierre Castel.
Depuis le 6 janvier, le syndicat des grossistes des brasseries du Tchad a décidé de ne plus commander les boissons alcoolisées et non-alcoolisées auprès des brasseries du Tchad. Un boycott causé par l’augmentation des prix des boissons, que les brasseries expliquent par la fin des exonérations qui leur ont été accordées ces cinq dernières années.
Les grossistes, qui disent subir le refus des consommateurs, refusent depuis trois semaines d’acheter des boissons aux brasseries. Conséquence, le chiffre d’affaire du brasseur a chuté de 70% pour le seul mois de janvier l’obligeant à mettre au chômage technique 400 employés qui pourraient être licenciés pour motif économique si la situation perdure.
« C’est du chantage », dénonce l’association pour la défense des consommateurs qui estime que le motif économique n’est pas justifié. « Nous demandons au gouvernement de ne pas céder à ce chantage, de ne plus accorder des avantages fiscaux tant aux brasseries du Tchad qu’à toute autre entreprise qui produit des bières et autres alcools », insiste Daouda El-hadj Adam, secrétaire exécutif de l’association.
L’association de défense des consommateurs invite aussi le gouvernement à ouvrir le secteur brassicole à la concurrence pour soulager les consommateurs.