La Fédération malienne de taekwondo (FEMAT) a organisé, samedi dernier au centre Myung Kwang de Baco-Djicoroni, sa première compétition post-Covid-19. L’événement était présidé par le premier responsable de la FEMAT, Maître Alioune Badara Traoré, ceinture noire, 7è dan, en présence de plusieurs membres du bureau fédéral.
«Pour cause de la pandémie de la Covid-19, les compétitions internationales ont été annulées ou reportées à la saison prochaine. Cette compétition va servir de mise en jambe pour les athlètes et permettre à la fédération de dégager un noyau pour l’équipe nationale», a expliqué le secrétaire général de la FEMAT et président de la commission des arbitres, Maître Yacouba Traoré, ceinture noire, 6 dan. Au total, 105 combattants, issus de clubs et dojos de la Ligue du District de Bamako ont participé à cette première compétition, post-Covid-19.
L’honneur est revenu aux femmes d’ouvrir le bal, dans la catégorie des -55 kg, avec la confrontation entre Massitan Diarra (dojo de l’Ina) et Awa Sissoko (dojo du stade Modibo Keïta). Un combat plaisant et âprement disputé qui a tourné à l’avantage de la première. Dans la catégorie des -42kg, Fatoumata Simpara (Usfas) a dominé Djadji Sarré (Foyer) alors que les finales des -46kg, -49kg, -52kg, -59kg, et -63kg ont été remportées par Kadiatou Coulibaly (stade Modibo Keïta), Awa Samaké (Ina), Bintou Kamissoko (stade Modibo Keïta), Awa Sangaré (Foyer) et Awa Guindo (stade Modibo Keïta) face, respectivement à Massiré Kanté (dojo Ina), Fatoumata Touré (dojo Ina), Nabintou Fofana (dojo du stade Modibo Keïta), Oumoul K. Diakité (dojo Ina) et Fatoumata Diarra (dojo Ina). Quant à Assétou K. Diakité (dojo La Fourrière, -44 kg) et Kadiatou Diamouténé (dojo Ina), elles ont été sacrées sans combattre, faute d’adversaires.
Sur le tableau masculin, le match phare a mis aux prises Boubacar Traoré (dojo Ina) et Samba Diallo (dojo La Fourrière) dans la catégorie des -78 kg. Un choc remporté par le pensionnaire du dojo de l’Ina qui a dû se battre jusqu’au bout pour faire plier son adversaire. Dans la catégorie des -68kg, Fousseyni Coulibaly (Usfas) a dominé Djibril Diarrassouba (dojo Ina), alors qu’Almami Traoré (dojo du Rail) s’est hissé sur la plus haute marche du podium, en battant Oumar Diarra (dojo La Fourrière).
La finale des -59kg a tourné à l’avantage de Mamoutou Traoré (dojo du stade Modibo Keïta) qui a défait Modibo Bouaré (Foyer), alors que Sounkalo Bagayoko (dojo de l’Ina, -55kg), Hadiki Traoré (Ina,-51kg), Aboubacar Koné (Kala sport, -48kg) et Mohamed Diabaté (Ina, -45kg) se sont imposés, respectivement devant Seriba Doumbia (Fourrière), Aboubacar Traoré (Ina), Mami Traoré (Ina) et Mamadou L. Fané (l’école du Progrès).
Au terme des débats, l’équipe de l’Ina s’est hissée sur la première marche du podium, avec 20 médailles, dont 7 médailles d’or, autant de médailles d’argent et 6 médailles de bronze. La deuxième place est revenue au dojo du stade Modibo Keïta qui a obtenu 6 médailles dont 4 médailles d’or et 2 médailles d’argent. Quant au dojo la Fourrière, elle a terminé troisième avec 10 médailles dont 2 médailles d’or, 3 médailles d’argent et 5 médailles de bronze. Dans son allocution de clôture, le président de la Fédération malienne de taekwondo, Maître Alioune Badara Traoré, ceinture noire, 7è dan, s’est réjoui du bon déroulement de la compétition, avant d’évoquer les objectifs visés à travers ces compétitions.
«Nous nous préparons pour les compétitions internationales et les opens internationaux. Ce championnat est une compétition de mise en jambe, il permet de tester les combattants, de voir ce que nous avons comme base. Le taekwondo a toujours présenté aux compétitions internationales les athlètes qui sont en forme», a déclaré Maître Alioune Badara Traoré, avant de renchérir : «Je suis agréablement surpris du niveau des athlètes qui ont passé plusieurs mois sans compétition à cause de la crise sanitaire. Les athlètes ont un bon niveau, je suis optimiste pour la suite des événements».
La compétition a été officiée par 15 arbitres, dont trois arbitres internationaux (Mamadou Sinayoko, Cheikné Dicko et Ibrahima Sango, tous ceintures noires, 5è dan). Après les juniors, les regards sont désormais tournés vers la première compétition nationale des seniors, prévue ce samedi au centre Myung Kwang de Baco-Djicoroni.
Boubacar KANTÉ
Source : L’ESSOR