Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a organisé les 21 et 22 décembre 2017 une table ronde nationale sur la problématique de l’emploi qui est une préoccupation majeure au Mali. La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre Ben Kattra, s’est déroulée au Gouvernorat du District en présence de ses collègues en charge de la Jeunesse et du développement industriel. On notait aussi la présence des directeurs nationaux du département en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Durant deux jours, les participants à cette rencontre ont réfléchi sur quelle stratégie adoptée face à la problématique du chômage pour un développement social inclusif. L’objectif de cette table ronde était de faire le diagnostic de la situation de l’emploi et de la formation professionnelle. Il s’agissait aussi de faire l’état des lieux de la problématique de l’emploi et de la formation professionnelle au Mali. Cela à travers notamment l’identification des contraintes à la mise en œuvre des différentes politiques et stratégies adoptées dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle. En outre, les participants à cette rencontre ont pu également définir les pistes et approches de solutions, notamment en ce qui concerne le développement d’une offre de formation professionnelle et d’opportunités d’emplois dans les régions et le District de Bamako. A l’ouverture des travaux, le ministre Ben Kattra dira que «cette table ronde, tout en se présentant comme une auto interpellation sur nos actions de mise en œuvre des différentes politiques, programmes, répond à une demande du Conseil Economique Social et Culturel depuis 2014 et à celle du Conseil National de la Jeunesse du Mali». Il ajoutera que ce sont ces deux partenaires stratégiques qui ont demandé d’organiser les états généraux de l’emploi et de la formation professionnelle, face à la montée du chômage et du sous-emploi malgré les énormes efforts consentis en la matière. En outre, il notera que «les plus hautes autorités sont particulièrement préoccupées par le problème de l’emploi et du chômage à cause de la très grande jeunesse de la population et de son taux d’accroissement élevé qui est de 3,6% par an. Pour lui, selon les projections du BIT, la population active au Mali devrait continuer de croître à un rythme soutenu au cours des années à venir, entre 2,9 % et 3 % par an, soit environ 150.000 actifs. «Ce chiffre prend en compte les entrées sur le marché du travail ainsi que les sorties, pour des questions d’âge ou d’autres raisons. Cependant, le nombre brut des entrées est bien sûr beaucoup plus élevé. Il était estimé à 278.000 en 2010 et devrait atteindre 434.000 en 2031» a-t-il précisé. Pour atteindre les résultats, les travaux se sont déroulés en alternance entre la plénière et les travaux de groupe. Les participants ont travaillé pendant deux jours pour partager les conclusions des concertations régionales sur la problématique de l’emploi et de la formation professionnelle. Les rapports des travaux de groupe seront ensuite exposés et validés en plénière. Sur la base des résultats de ces travaux, les principales contraintes à la mise en œuvre des politiques et stratégies ont été identifiées, mises en commun et des propositions de solution et de recommandations ont été faites.
Pour rappel, la problématique de l’emploi et de la formation professionnelle constitue une préoccupation majeure des autorités. L’Etude nationale prospective «Vision Mali-2025», adoptée par le gouvernement fait ressortir des perceptions dans le cadre de l’emploi et de la formation professionnelle. Le Mali connaît aujourd’hui un chômage très important aussi bien des diplômés que des jeunes non formés. Selon les résultats des études, très souvent, les formations dispensées ne correspondent pas aux besoins du marché de l’emploi et rien n’a été presqu’envisagé pour remédier à cette situation qui a comme premières causes l’inadéquation entre formation et emploi, le manque de qualification des diplômés et l’exiguïté du marché. Pour le ministre Ben Kattra, «cette situation doit être revue. C’est pourquoi les aspirations pour la baisse du chômage grâce à la politique de promotion du secteur privé et à l’adéquation entre la formation et l’emploi, au développement de la formation technique ne manquent pas au niveau décisionnelle. Cela, à travers l’instauration et l’opérationnalisation du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP 2002-2007), du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP 2007-2011) et du CREDD 2016-2018.
Source: infosepte mali