Au moins 11 personnes ont été tuées et autant blessées dimanche en Syrie dans des tirs de roquettes contre la grande ville d’Alep, au nord-ouest, tenue par les troupes gouvernementales syriennes, a annoncé l’agence de presse officielle Sana. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) fait état de six morts dans les rangs des services de renseignement du régime.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Une pluie de roquettes et d’obus s’est abattue dimanche sur plusieurs quartiers résidentiels à l’ouest de la ville d’Alep, faisant de nombreuses victimes et d’importants dégâts dans les bâtiments et les voitures.
Les projectiles ont été tirés des régions rurales tenues par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, l’ancienne branche d’al-Qaïda en Syrie, à l’ouest de la grande métropole. Le bombardement a été précédé de l’explosion d’une bombe placée dans le quartier de Sukkari. Les roquettes ont surtout visé le secteur résidentiel de Khalidiya.
Il s’agit de l’un des plus violents pilonnages et du plus lourd bilan en pertes humaines depuis que les troupes gouvernementales ont repris le contrôlede la totalité d’Alep, en décembre 2016.
Le pilonnage d’Alep est intervenu au lendemain de raids menés par l’aviation russe contre des positions des jihadistes près de la ville d’Ariha, dans la province voisine d’Idleb.
Les violations de la trêve conclue en septembre dernier sous le parrainage de la Russie et de la Turquie sont quotidiennes depuis que les jihadistes ont étendu leur contrôle sur tout Idleb, en janvier.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ces accrochages ont fait plus de 300 morts civils et des centaines de combattants des deux camps depuis l’annonce d’un cessez-le-feu, qui n’existe plus que sur le papier.
RFI