La tension monte de nouveau dans la province d’Idleb en Syrie, où les violations de la trêve, instaurée par un accord russo-turc le 17 septembre, se multiplient. Les accrochages entre les jihadistes et l’armée syrienne sont quotidiens et deviennent de plus en plus violents et meurtriers.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Signe que la tension monte dangereusement dans la province d’Idleb, la Russie a envoyé ces derniers jours au large de la Syrie plusieurs bâtiments de guerre. Quatre frégates et une corvette lance-missiles, ainsi qu’un navire de débarquement sont arrivés en Méditerranée orientale, selon des médias russes.
Les groupes jihadistes ne se sont pas retirés
Ce lundi, le ministère russe de la Défense a affirmé que les groupes jihadistes ne s’étaient pas retirés de la « zone démilitarisée », large de 15 à 20 kilomètres, instaurée à l’initiative de la Russie et de la Turquie.
Une source militaire syrienne à Damas, citée par le site almasdarnews.com, a indiqué que l’envoi de ces renforts constituait une réponse à la multiplication des violations à l’intérieur de la zone tampon, d’où les jihadistes devaient se retirer.
Accrochages limités mais violents
Le week-end dernier, quatre soldats syriens avaient été tués et un autre blessé dans une attaque attribuée à Hayat Tahrir al-Cham, l’ancienne branche d’al-Qaïda en Syrie.
Des accrochages limités mais violents ont lieu presque tous les jours depuis une semaine sur différents fronts d’Idleb, fragilisant la trêve conclue le 17 septembre sous le parrainage des présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan.
RFI