Le syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales est en passe d’activer la bombe de grève de 72h à compter du 31 octobre prochain. Ce, jusqu’au 2 novembre. La multiplication des messages sur fond de menaces, à travers ces affiches en foison dans les rues et devantures des services en dit long à propos de cette manifestation. En attendant de savoir si ladite grève aura lieu ou pas, on peut retenir que les grévistes ont 4 points inscrits sur leur plate revendicative auprès de l’État.
Le front social est en effervescence pratiquement à plusieurs niveaux. Actuellement, nombreux sont des corps relevant des services publics et parapublics qui s’emportent contre l’État malien. Cela, en telle enseigne que le citoyen lambda a de la peur dans le ventre. Au-delà des troubles dans l’appareil judiciaire et scolaire, l’on assiste aussi à la gestation des motifs de toutes sortes de déballages dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, des DFM des Départements ministériels puis des Collectivités territoriales en passe de décréter une grève de 72Heures.
Il s’agit, en effet, du syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales qui entendent faire prêter les plombs contre l’État en réclamant l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail dans leur carrière professionnelle.
Ainsi, selon leur section syndicale, cette revendication comporte 4 essentiels. Il y a la prise en charge des salaires par l’État malien ; l’intégration des contractuels à la Fonction Publique ; la décoration des travailleurs de la Mairie et l’ouverture des services publics aux travailleurs de la Mairie.
À l’analyse de cette situation, on se demande si des négociations avaient été engagées ou pas. En tout état de cause, cette nouvelle grève va certainement faire basculer le front social dans un climat d’inquiétudes généralisé. Le Gouvernement, à travers son Département du Travail et de la Fonction Publique doit réagir avant que la situation ne dégénère pour prendre de l’ampleur comme c’est le cas actuellement dans d’autres secteurs où les sections syndicales disent de n’être plus en mesure de faire machine arrière vu la gravité des proportions épousées par leurs grèves déclenchées. En toute circonstance, l’État a l’obligation de réagir urgemment au lieu de faire la sourde oreille face aux incessants appels au dialogue que lui lance le monde des travailleurs par la voix de leurs leaders syndicalistes. Au regard de la situation actuelle sur le front social, l’État doit anticiper à tout moment pour parer à l’embrasement éventuel. L’espoir qu’avait suscité le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga (SBM) aux yeux du Peuple n’a été qu’une courte durée. S’il était sur tous les fronts au moment de sa nomination, cet Homme qu’on croyait à tort à la parfaite maitrise des dossiers du pays, à l’instant commence à faire preuve d’incapacité notoire. On se pose même la question de savoir s’il est au courant du fond des réalités qui prévalent sur le front social à l’échelle nationale du fait qu’il devient de plus en plus invisible sur le terrain.
Mohamed BELLEM
LE COMBAT