Les infrastructures sportives au Mali sont toutes vieilles de plusieurs décennies. Les plus récentes ont été réalisées lors de la CAN 2002 tenue dans notre pays, soit près de vingt ans. Malgré la vétusté de celles-ci, les différentes autorités, notamment sportives, ont fourni des efforts colossaux pour mettre ces structures dans des normes requises. Ces efforts restent à chaque fois invisible à cause des dégradations rapides que ces infrastructures subissent après des activités outra-sportives, notamment des activités culturelles, politiques ou religieuses. La solution très courageuse envisagée par le département des Sports a été la mesure de suspension de la tenue des concerts au sein de ces infrastructures. Ce qui est salutaire, dans la mesure qu’elle soit continuelle et pouvant toucher les autres activités, notamment religieuses.
En effet, la Confédération Africaine de Football (CAF), avait suspendu le Mali et plusieurs autres pays pour cause de non-respect des critères de son cahier de charges sur les infrastructures sportives pour abriter des compétitions africaines et les éliminatoires de la coupe du monde. Afin de réhabiliter ces infrastructures et amener la CAF à changer d’avis d’ici à son nouveau délai qui est pour le mois de septembre prochain, le gouvernement malien à travers le ministère des sports a engagé des travaux de réhabilitation des infrastructures sportives. Pour que ces efforts ne soient pas vains, le nouveau gouvernement post-transition à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, a fait un communiqué le 21 juin 2021, pour informer l’opinion nationale de la suspension jusqu’à nouvel ordre des concerts dans les infrastructures sportives.
Cela, enfin de rehausser le niveau de ces stades et les mettre en adéquation avec les exigences internationales. Selon ce même communiqué, cette suspension vise également à préserver les installations techniques de ces infrastructures afin d’offrir aux usagers un cadre adapté pour la pratique sportive.
Avec cette mesure, le moins qu’on puisse dire est que les infrastructures sportives sont revenues de droit à leurs vrais destinataires, les sportifs.
Si les concerts sont suspendus dans les infrastructures sportives, qu’en est-t-il des prêches et des meetings politiques ?
Par Safiatou Coulibaly