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Surveillance de la santé et prévention des décès: le Mali sélectionné pour abriter un site champs

Notre pays, à travers le Centre pour le développement des vaccins (CVD-Mali), après un processus hautement compétitif, a été sélectionné, pour abriter un des trois 1ers sites de surveillance de la santé et la prévention de la mortalité infantile, en Anglais (CHAMPS). L’annonce a été faite, hier jeudi, par les acteurs, à la faveur d’une conférence de presse.

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Placée sous la présidence du conseiller technique du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, le Dr Cheick Oumar DEMBELE, la conférence était animée par le Pr Samba SOW, directeur général du CDV-Mali, non moins instigateur principal dudit projet, en présence de son équipe de chercheurs. On y notait également la présence du 1er conseiller de l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Mali, Jeffery A SALAIZ, et du directeur résident de CDC au Mali.
Selon le conférencier, en 2015, près de 6 millions d’enfants, à travers le monde, et 16 000 enfants dans seulement certains pays asiatiques et en Afrique, au sud du Sahara, sont morts avant leur 5e anniversaire. Suite à ce constat, que la Fondation Bill et Mélinda GATES ont envisagé de créer un réseau allant jusqu’à 25 sites de surveillance de la maladie, connue sous le nom du réseau de surveillance de la santé et de la prévention de la mortalité infantile, en Anglais (CHAMPS).
Ce réseau, a-t-il précisé, engagera des études approfondies pour connaître les causes de décès chez les enfants en utilisant « l’autopsie minimale invasive », une nouvelle technique impliquant des échantillons de tissus prélevés avec des aiguilles fines.
En effet, a révélé le Pr SOW, la Fondation GATES s’est engagée jusqu’à hauteur de 75 millions de dollars pour établir les 6 premiers sites de surveillance en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne au cours des trois premières années.
Par ailleurs, a-t-il souligné, c’est après un processus hautement compétitif que les trois premiers sites de CHAMPS ont été sélectionnés, à savoir l’Afrique du Sud, le Mali et le Mozambique.
En effet, a fait savoir le Pr SOW, le CVD-Mali a été choisi comme site pour cette étude sentinelle en raison de son palmarès exceptionnel lié à son étroite collaboration avec la communauté pour mener des recherches sur les maladies infectieuses importantes qui influent directement sur la santé et le bien-être des Maliens. Le Pr SAMBA SOW a profité de l’occasion pour souligner l’énorme soutien du gouvernement malien qui a pris une part importante dans cette sélection.
Crée en 2001 dans le cadre du partenariat entre le ministère de la Santé et le CVD Baltimore, Université de Mayland, le CVD-Mali a pour mission de prévenir, contrôler et traiter les maladies infectieuses, endémiques et épidémiques dans notre pays, en particulier celles qui sont ou peuvent être évités par la vaccination. Ainsi, le Centre est engagé à quantifier l’incidence de la maladie, à tester la sécurité, l’immunogénicité et l’efficacité des nouveaux vaccins et à former les vaccinologues maliens.
Dans le cadre de ce projet, a fait savoir le Pr Samba SOW, le CDV-Mali a entrepris ces 1res recherches sociologiques et anthropologiques à Banconi et Para Djicoroni. Et les premiers résultats de cette opération avec les leaders communautaires et religieux, ainsi les agents de santé et acteurs des services funèbres, sont très fort encourageants.
La seconde phase du projet est la surveillance de la santé et la prévention des causes des décès chez les enfants de 0 à 59 mois.
Le Dr DEMBELE a souligné que tout ce qui touche à la surveillance de la santé et à la prévention de la mortalité infantile est une préoccupation majeure de son ministère qui n’a pas lésiné sur les moyens pour la surveillance épidémiologique.
Tout en saluant le partenaire CDC, le conseiller technique s’est réjoui de cet honneur fait à notre pays.
Quant au 1er conseiller de l’ambassade des USA au Mali, il a rappelé que son pays soutient pleinement la vision du gouvernement malien d’améliorer la santé de ses citoyens et d’atteindre les nouveaux Objectifs pour le développement durable (ODD), lancés en 2015.
Notons qu’au Mali, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est estimé à 95 décès pour 1000 naissances vivantes, presque 4 fois plus élevé que l’ODD qui vise à réduire la mortalité des moins de 5 ans de 25 pour 1000 naissances vivantes d’ici à 2030.

Par Sékou CAMARA

 

 

 

Source: info-matin

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