Face aux sanctions qui frappent notre pays depuis les événements du 18 août dernier, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily a sollicité, dans une correspondance en date du 21 août 2020, l’appui de son homologue de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA (CCR-UEMOA) pour la levée desdites sanctions. La réponse du président de la CCR-UEMOA, Abdoulaye K. Sory, n’a pas tardé.
Dans cette lettre, le président de la CCIM, Youssouf Bathily, souligne que » l’ensemble des organisations faîtières du secteur privé du Mali a examiné la Déclaration des chefs d’Etat de la CEDEAO sur le Mali suite au dernier développement de la crise socio-politique « .
Le Secteur privé, poursuit le président Bathily, «tout en se félicitant de l’assouplissement des mesures annoncées au sous point h) du point 13 de la Déclaration, sollicite vivement votre appui pour un assouplissement des mesures relatives aux transactions financières des Membres avec le Mali». Pour le président de la CCIM, sans cela, il n’y aura plus de commande ni de paiement des produits autorisés et la souplesse citée sera annihilée au bout de quelques jours. D’où la nécessité, à ses dires de cette flexibilité supplémentaire pour préserver la survie de la grande majorité des populations maliennes.
En réponse à cette sollicitation du Secteur privé national, le président de la CCR-UEMOA, Abdoulaye K. Sory, de réitérer, tout d’abord, au nom de son bureau et de l’Assemblée consulaire de la CCR-UEMOA, » toute la compassion du Secteur privé de l’UEMOA face aux difficultés actuelles rencontrées par le peuple malien « . Avant de souligner : » Face aux conséquences économiques des sanctions prises par la CEDEAO contre le Mali, j’ai entrepris des échanges avec les plus Hautes Autorités de l’UEMOA depuis le 21 août 2020 sur certaines actions à mettre en œuvre au sein de l’Union, pour permettre aux entreprises de poursuivre sereinement leurs activités d’ici le déblocage de la situation « .
Aussi, a-t-il souligné que la CCR-UEMOA, avant le retour à une situation normale, ne ménagera aucun effort » pour porter la voix du secteur privé et du peuple malien auprès des Hautes Autorités en vue d’un assouplissement des sanctions « . Rappelons que la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA est un Organe Consultatif, voulu par les pères fondateurs de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, dans le souci de permettre au Secteur privé sous-régional de prendre part au processus d’intégration.
Désormais, véritable ambassadrice du secteur économique auprès des instances de l’UEMOA, n’ayant aucun équivalent dans la sous-région ouest africaine, elle est de plus en plus sollicitée par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Mamadou FOFANA
Source : l’Indépendant