A l’occasion des 20 ans d’activités du Bureau du Vérificateur Général (BVG), le Vérificateur Général M. Samba Alhamdou Baby a accordé une interview aux médias en novembre dernier. Dans cet entretien, il a rappelé quelques résultats atteints à mi-parcours de son mandat. Il s’est également appesanti sur les relations cordiales de collaboration entre son Bureau et les autorités judiciaires, les acteurs de la société civile, l’Administration en général et les entités vérifiées en particulier. Il a également mis en exergue que plus de 8 milliards de F Cfa ont été recouvrés à titre de régularisation suite à des missions de vérification entre 2018 et 2022.
Convaincu que «la corruption est un fléau social qui gangrène l’économie de notre pays et sclérose son développement», le Bureau du Vérificateur général (BVG) a vigoureusement contribué à la lutte engagée contre le phénomène par les plus hautes autorités de notre pays. Ainsi, plusieurs services publics ont accordé une importance particulière à la mise en œuvre des recommandations ayant sanctionné les missions de vérification. Aussi, ces vérifications ont-elles rencontré l’adhésion de certains gestionnaires qui se sont inscrits dans une dynamique de régularisation.
Ainsi, de 2018 à 2022, le BVG a organisé des missions de vérification au cours desquelles certaines entités ont effectué d’importantes régularisations. Celles-ci (régularisations) sont le fruit d’un ensemble de facteurs au nombre desquels la bonne compréhension par les entités vérifiées et leur volonté d’appliquer les recommandations au quotidien pour «une saine gestion des ressources publiques». Selon le BVG, «cette transformation qualitative de l’administration malienne est en partie due aux efforts de sensibilisation des entités vérifiées pour appliquer de bonnes pratiques de gestion».
Ainsi, plus de 8 milliards de francs Cfa ont été régularisés au cours des missions du BVG. Inscrites dans l’atteinte d’objectifs de qualité et de performance et convaincues que ces irrégularités constatées par le BVG peuvent être immédiatement corrigées, des entités vérifiées ont consenti des efforts fort appréciables en effectuant des régularisations souhaitées. Des avancées considérables ont été ainsi constatées au cours des années 2019, 2020, 2021 et 2022. Et le mérite revient à la Direction administrative et financière (DAF) de la Primature, à certains départements ministériels ; à l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des Postes (AMRTP), à l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (AGEROUTE), à l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM), à l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER), à la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD), au Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) ; aux Communes urbaines de Nioro et de Kita et à celles rurales de Pimperna, Pelengana et Zan Coulibaly ; à l’Office du Niger, au Projet de reconstruction et de relance économique (PRRE), au Pari mutuel urbain (PMU-Mali) et au cadastre minier.
La synthèse des régularisations par année en F Cfa donne (montant des remboursements) 6 599 725 885 en 2019, 128 139 515 en 2020, 44 489 766 en 2021 et 1 872 587 217 en 2022.
Naby