«C’est dans les difficultés, qu’on reconnaît ses amis», dit-on. Ce dicton sied bien à la situation du Mali. De l’embargo à Tinzaouatène, le masque de nos voisins est tombé. Ils ont fait le choix de signer le pacte avec le diable en apportant leur soutien au terrorisme international contre notre pays.
«Le Mali est une digue», déclarait le président Ibrahim Boubacar Keïta (paix à son âme) dans un numéro de «Jeune Afrique». Il invitait ainsi certains pays voisins du Mali à l’aider à éradiquer le terrorisme international et les mettait en garde à ne surtout pas apporter leur soutien aux groupes armés djihado-terroristes en mission de déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest pour permettre aux lobbies néocoloniaux de mieux profiter de ses immenses ressources naturelles. Il semble que cet appel en direction des pays voisins du Mali est tombé dans l’oreille d’un sourd. Ils sont aujourd’hui des soutiens au terrorisme international. Pire, ils ont mis leur territoire à la disposition des néonazis pour faire son apologie. Le dernier en date est celui du Sénégal.
Sénégal, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Algérie: bases arrières du terrorisme mondial contre la souveraineté du Mali
L’attitude du Sénégal, un des voisins de l’Ouest, n’est pas une surprise pour les observateurs avertis qui suivent l’actualité brûlante de la sous-région africaine. En acceptant en 2022 de figurer parmi les pays qui ont décrété l’embargo contre le Mali, en violation des textes de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des conventions internationales, le Sénégal coupait ainsi les liens historiques avec notre pays.
En 2024, en acceptant l’apologie du terrorisme international sur ses terres, il devient de facto un ennemi du Mali. Trop, c’est trop avec ce pays qui devient encombrant pour la stabilité et la sécurité du Mali. Et ceux qui se réjouissaient de la victoire des panafricanistes à la présidentielle d’avril contre Macky Sall viennent de prendre un coup de sabot. Ils auront certainement compris que le mot panafricaniste se vend bien en ces temps-ci, où les peuples africains décident de prendre leur destin en mains pour couper le nombril colonial afin de jouir de leur souveraineté confisquée avec l’avènement en 1990 de la démocratie dictée depuis La Baule. Cette «marque» est devenue un tremplin à n’importe qui de mobiliser les électeurs, ravir la vedette à ses adversaires politiques et d’accéder au trône sans aucun effort.
L’ambassadeur ukrainien, en choisissant le Sénégal pour faire l’apologie du terrorisme international et se féliciter des soldats maliens tués par des groupes néonazistes, fascistes et racistes à Tinzaouatène et téléguidés depuis le commandement de l’OTAN, fait du pays de la Teranga un complice de ce fléau mondial qui endeuille depuis janvier 2012 les familles maliennes. Il a fallu attendre le tollé des organisations de la société civile (OSC) contre ce soutien pour que le gouvernement sénégalais réagisse. Il s’est contenté de convoquer le diplomate ukrainien. Et depuis, silence radio.
Concernant le soutien de la Côte d’Ivoire au terrorisme international contre le Mali, les faits sont déjà établis. Elle abriterait des centres de formation des terroristes. Et le clou a été enfoncé sur le plateau de France 24, la chaîne française de la désinformation par un de ses journalistes. Il a déclaré que les djihadistes sont présents sur le territoire ivoirien, côtoient les forces de défense ivoiriennes et font des achats au vu et au su de tout le monde. Elle sert de base arrière aux bandits lorsqu’ils sont pourchassés du Burkina Faso.
Idem pour l’Algérie et la Mauritanie. Depuis 2012, ces pays ont fait le choix de soutenir les groupes terroristes contre le Mali. Ils bénéficient de toutes formes de soutiens, en complicité avec les puissances occidentales, pour attaquer notre pays. Ce qui fait que depuis l’arrivée du colonel Assimi Goïta au pouvoir en 2021, le Mali n’est entouré que des États voyous qui ont signé un pacte avec le diable pour déstabiliser notre pays au motif que ses richesses naturelles sont trop belles pour sa population. Avec cette crise, le Mali reconnaît ses amis.
Face à cet encerclement, le Mali doit revoir sa coopération avec nos voisins terroristes avant qu’ils prennent en tenailles notre pays. C’est l’objectif recherché par les commanditaires du terrorisme international. Qu’ils sachent que c’est un couteau à double tranchant si la digue cède. Et si ce jour arriverait, le Mali s’en sortira mieux que les complices du terrorisme international et les pays qui acceptent que des étrangers s’adonnent à l’apologie du terrorisme sur leur sol contre leur voisin avec qui il partage tout.
Que Dieu sauve le Mali de la complicité des États voisins voyous !
Yoro SOW