L’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre de sa stratégie d’appui au développement du secteur privé au Mali a signé, le 17 novembre dernier, avec la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) un accord de coopération. L’évènement qui a eu lieu dans les locaux de la banque était présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, en présence de l’ambassadeur de la France au Mali, Gilles Huberson, du représentant de l’AFD, Bruno de Prince et du PDG de la BNDA Moussa Alassane Diallo.
L’objectif de cette convention de subvention est de mettre en place un programme de renforcement des capacités commerciales de la BNDA, notamment dans l’analyse des dossiers des Petites et Moyennes Entreprises (PME) afin de mieux accompagner leur développement.
Dans son intervention, le PDG de la BNDA Moussa Alassane Diallo dira que cette cérémonie marque la poursuite et le renforcement de plus de 30 ans années de collaboration entre la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) et l’AFD. « La convention de subvention signée pour un montant de 300.000 d’Euros, soit environ 200 millions de FCFA complète les conventions de lignes de crédit signées en 2013 et 2015 pour plus de 6 milliards de FCFA » a-t-il révélé.
Selon lui, elle vise à encourager la reprise et le renforcement de l’activité de financement post-crise des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des industries, mais aussi, soutenir la BNDA dans la mise en œuvre de son programme de développement à moyen terme et de diversification de ses activités.
Pour Moussa Alassane Diallo, la Banque contribue de manière appréciable aux efforts des pouvoirs publics et des partenaires au développement visant à réduire la pauvreté, à stimuler la croissance économique, à générer des emplois et à accroitre les revenus des populations pauvres ou à faibles revenus, particulièrement en milieu rural.
Pour le représentant de l’AFD Bruno de Prince, les PME constituent l’essentiel du tissu économique et sont par conséquent un segment de clientèle important et même stratégique pour le développement économique du Mali. « La politique de coopération de la France en Afrique subsaharienne vise à soutenir directement la croissance économique et la création d’emplois », a-t-il expliqué.
Avant d’indiquer que même si le poids des institutions financières dans le PIB reste encore faible au Mali, son impact économique et social est aujourd’hui reconnu. Selon lui, l’accès aux services financiers que ce soit la possibilité d’obtenir un crédit, la sécurisation de l’épargne ou la mise à disposition de moyens de paiement est essentiel pour réduire la vulnérabilité des populations et permettre également le développement d’un tissu de petites entreprises privées.
Pour sa part, le ministre de l’Economie et des Finances Mamadou Igor Diarra ajoutera que la problématique du financement des PME les interpelle tous car elle constitue le moteur de la croissance de nos économies. « Aujourd’hui, nos économies restent essentiellement animées par des acteurs qui évoluent dans le secteur informel.
Ce secteur représente encore de nos jours plus de 60% de l’activité économique des pays de la sous-région » a-t-il laissé entendre. Avant d’indiquer que l’accès au financement par les PME stimule la croissance économique, soutient les activités industrielles et de services, améliore la productivité en permettant l’acquisition des équipements et des nouvelles technologies.
« Depuis une décennie, les banques maliennes ont pris la pleine mesure de ce rôle primordial des PME dans le développement économique et ont toutes mis en place des produits spécifiquement dédiés à ce segment. L’AFD est présente dans le capital de la BNDA depuis son avènement et s’est toujours tenue auprès de cette banque pour l’accompagner dans sa croissance », a-t-il conclu.
Aoua Traoré
Source: Tjikan
