L’ambassade du Burkina-Faso a abrité hier la réunion de plaidoyer des ambassadeurs et consuls généraux des 6 pays membres de la Fondation Karanta pour l’appui aux politiques d’éducation non formelle. La rencontre était présidée par le ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo, vice-président du conseil de la Fondation Karanta. Le concept « Karanta » vient du mandingue « Karan » qui signifie apprendre et de « Ta » qui veut dire « feu ou foyer ». Karanta signifie donc foyer d’apprentissage.

Née le 15 décembre 2000 à Dakar de la volonté de quatre Etats fondateurs (Burkina-Faso, Mali, Niger et Sénégal), la Fondation Karanta pour l’appui aux politiques d’éducation non formelle regroupe aujourd’hui 6 Etats, avec l’arrivée dans le cercle de la Côte-d’Ivoire et de la Guinée. Ses missions : permettre aux pays membres de s’inscrire de manière plus résolue dans la dynamique de la poursuite des objectifs de l’Education pour tous, assister les ministères en charge de l’éducation non formelle dans la conception et la mise en œuvre des politiques d’éducation de base non formelle et d’insertion socioprofessionnelle des populations.
La mobilisation des ressources destinées à appuyer les initiatives de développement quantitatif et qualitatif de l’éducation, l’appui des projets d’éducation de base non formelle, de formation initiée par les Etats, l’identification, la capitalisation et la vulgarisation des expériences réussies en vue de leur extension dans l’espace Karanta font aussi partie des missions de la Fondation. De même que la favorisation, la systématisation des échanges entre les ministères, les experts, les chercheurs, les partenaires techniques et financiers, les organisations intergouvernementales, non gouvernementales, les associations et les communautés à la base pour réaliser la synergie des programmes d’éducation de base et l’intégration des pays africains en général et celle de la sous-région en particulier.
La présente réunion de plaidoyer des ambassadeurs a pour but de partager avec les responsables des missions diplomatiques de l’espace Karanta les enjeux et la place de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle (AENF) dans les politiques de développement. « Cette plateforme des diplomates constitue pour nous une opportunité pour mieux nous informer sur les activités de la Fondation Karanta et les différents projets et programmes en faveur de nos Etats. Elle nous permettra aussi et surtout de mieux nous imprégner de la situation réelle de l’AENF dans l’espace Karanta et d’affiner des stratégies pour une meilleure implication des missions diplomatiques dans la résolution des questions d’éducation en général et de l’AENF en particulier », a expliqué Kodio Lougué, l’ambassadeur du Burkina-Faso.
Celui-ci a réitéré sa disponibilité et son engagement aux cotés de la Fondation Karanta pour bâtir des politiques d’éducation non formelle performantes au service de l’intégration entre les peuples, de la cohésion sociale et d’une paix durable. Témoignant que la Fondation Karanta multiplie les efforts pour mieux faire connaître l’institution et réussir ses tâches et missions, Kénékouo dit Barthelemy Togo, le vice-président du conseil de la Fondation, a précisé que c’est dans cet élan politique commun que les Etats membres ont ratifié la création de la Fondation Karanta.
Après quelques années de mise en œuvre, note le ministre de l’Education nationale, le parcours de l’institution interpelle tous car les objectifs à la base de sa création tardent à se réaliser sur le terrain. Kénékouo dit Barthelemy Togo a par ailleurs jugé que le paiement régulier des cotisations des Etats membres au budget de l’institution et la mise en œuvre de financements innovants constituaient une nécessité absolue pour garantir des conditions décentes de travail aux experts de la fondation et mettre en œuvre les projets et programmes d’activités de la Fondation Karanta.

S. Y. WAGUE

source : L Essor