Soumeylou Boubèye Maïga a lancé son part, hier dimanche, comme nous l’annoncions dans l’une de nos précédentes parutions. Et le ton a plutôt changé, par rapport à la revue des troupes, il y a quelques semaines.
Someylou Boubèye Maiga
En bon politique et, quelques fois, taquin, SBM a rappelé sa ligne de conduite, depuis plus de 10 ans : «En mars 2003, dans cette même salle du CICB, j’appelais au changement. Je disais que les choses doivent changer, mais on ne m’a pas compris.
Aujourd’hui, les choses ont changé, malheureusement dans un sens que personne n’avait prévu. Même si certains disent qu’ils ont vu venir cette crise… ». Sur la même lancée, il a souligné que la création de l’ASMA intervient au moment où le Mali connaît plusieurs maux : tissu national menacé de déchirure voire de rupture, société dominée par les tensions et les rancœurs, économie délabrée, inquiétude, incertitude, perte de confiance, déception.
Changement à tout prix
Malgré tous ces maux, le premier responsable du parti croit fermement que «la situation peut changer. Si le chaos accouche du renouveau, il doit être un tremplin pour nous, une façon de nous réconcilier avec nous-mêmes et d’assumer notre histoire collective».
Soumeylou Boubèye Maïga de marteler, une fois de plus, que «la situation va changer, parce que si les Maliens sont inquiets, quelques fois désorientés, ils sont majoritairement déterminés à prendre leur destin en main, partageant le même souci d’un Mali respectueux des différences, d’un Mali de progrès et de justice pour tous, d’un Mali garantissant à tous ses enfants, sans conditions de fortune et de naissance, les mêmes possibilités d’épanouissement moral et matériel».
Parmi les nombreux défis que compte relever l’ASMA, on peut citer la restauration de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat, la promotion d’un processus politique visant à refonder, dans le cadre d’un Etat unitaire, la gouvernance dans les régions du Nord pour un développement durable et la lutte régionale et internationale contre les groupes terroristes et mafieux…
Force de conquête
En tant qu’Association, l’ASMA était une force de mobilisation et de rassemblement.
En tant que parti, l’Alliance est et sera une force de conquête. Et Bientôt, a laissé entendre SBM, une stratégie électorale commune puis un programme commun seront élaborés. Objectif : gagner ensemble, construire et reconstruire avec tous sans rester prisonniers des itinéraires respectifs, dans le respect des identités et différences assumées. Bref, au service de la Nation.
Parmi les nombreux politiques présents au CICB, on pouvait remarquer des têtes couronnées comme Assarid Ag Imbarcawane, des révélations comme Housseini Amion Guindo, des transhumants comme Djibril Tall ou encore des indécis comme l’ancien ministre Djibril Tangara. Il y avait du beau monde, en somme.
Paul Mben