C’est le lundi 23 octobre 2017 aux environs de 10 heures que les partis politiques de l’opposition républicaine et la société civile se sont réunis à la maison de la presse de Bamako. C’était à la faveur d’une conférence de presse en présence de l’Honorable Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition (URD) , de l’Honorable Oumar Mariko (SADI), de l’honorable Amadou Thiam (ADP-MALIBA), de M. Diarra (RPVM), M. Nouhoum Togo, conseiller technique de chef de file ( PDS), du représentant du parti FARE AN KA WILI, de M. Mohamed Youssouf Batilly alias RAS-Bath, porte parle du collectif pour la défense de la république (CDR), de M. Souleymane Koné etc.
Cette rencontre avec la presse malienne portait sur trois points essentiels à savoir : la politisation de l’école, l’Insécurité et les élections présidentielles de 2018.
S’agissant de l’école malienne, les responsables des partis politiques de l’opposition et la société civile ont dénoncé l’effigie des hommes politiques sur les cahiers scolaires. Ces pratiques prouvent la politisation de l’école malienne par IBK ont-ils dit. En outre, les opposants au pouvoir sont étonnés que ce soit une première qu’un cabinet privé soit sollicité par le régime en place pour les orientations des élèves admis au DEF. Ils ont insisté que le président lui-même s’implique à la manipulation des étudiants en les invitants à Koulouba pour offrir un véhicule. Pourquoi le gouvernement politise-t-il l’école malienne ? «Ce, avec des cahiers à l’effigie du président de la république… L’on fait sortir les enfants au soleil pour accueillir le président de la république. Plus de 500 écoles fermées. Des enseignants fuient pour raison d’insécurité. L’avenir de notre pays est hypothéqué par la mauvaise éducation» ont ainsi rétorqué les conférenciers.
S’agissant des élections présidentielles de 2018, le porte-parole du CDR, Youssouf Bathily alias RAS-BATH a affirmé que «le pouvoir IBK a fait confectionner 1 million de cartes NINA acheminées au Mali par la DHL. Si l’on ne prend pas garde, même les morts voteront en 2018. 900 000 cartes NINA sont portées disparues depuis 2013 déjà. Des jeunes qui auront l’âge de voter n’ont pas été recensés. Le nombre de personnes décédées n’est pas connu. Et leurs noms restent toujours sur le fichier électoral», a souligné RAS BATH. Pour sa part, le chef de file de l’opposition, Honorable Soumaila Cissé a ajouté que toutes stratégies sont mises en place par Ibrahim Boubacar Keita pour chambouler les élections présidentielles de 2018. Donc «des mascarades d’élections se préparent en 20183. Nous ne cherchons pas un pouvoir de tapis rouge mais plutôt le pouvoir qui avance le Pays. On ne peut dire à un Etat irresponsable de prendre sa responsabilité», ont insisté les conférenciers.
Honorable Soumaila Cissé a rappelé la disparation de notre confrère Touré en interpellant le pouvoir IBK de laisser la presse malienne en paix. Car l’ORTM est devenu un service du RPM.
Evoquant la mise en cause de l’accord d’Alger, Honorable Soumaila Cissé dira qu’il y a deux ans et demi que cet accord d’Alger est piétiné. Qu’au tant les accords d’Alger se limitaient au Nord mais aujourd’hui, l’insécurité va au centre du pays. Ces accords ne parlent du centre du pays. Alors qu’aujourd’hui, le centre l’insécurité est encore grandissant. Puisqu’on n’avait pas pensé cela, il faut donc un consensus.
Pour des propositions, le chef de file de l’opposition souhaite la mobilisation de leur camp en premier lieu. Il faut que les maliens soient informés et qu’ils comprennent les enjeux. Que l’audit du fichier électoral soit fait. Et que le gouvernement accepte de s’asseoir avec ses partenaires techniques pour qu’on vienne en arrière pour revoir ces choses.
BALLO. S
Source: La Sentinelle