A l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali, l’Honorable Soumaila Cissé a adressé un message à la Nation. Il a saisi cette occasion pour remercier tous ceux qui se sont battus pour l’indépendance du Mali, mais a aussi déploré les fissures qu’elle connait de nos jours dont l’occupation de plusieurs parties du pays, la fraude électorale de la présidentielle passée…
Après avoir salué les pionniers de l’Indépendance, les fondateurs du Mali contemporain, le président de l’URD a souhaité le meilleur pour le Mali.
« Le 22 septembre 1960, dans un sursaut de dignité et de patriotisme dont seuls les grands peuples sont capables, les Maliens ont décidé de prendre en mains leur destinée et d’exercer pleinement, en tant que Nation, leur droit inaliénable à la souveraineté nationale et internationale », rappelle Soumaila Cissé avec fierté, avant de continuer : « Pendant des décennies, des générations de Maliens ont, au prix de mille sacrifices, forgé une Nation et posé les fondations du développement national ».
Le chef de file de l’Opposition dénonce la perversion démocratique du moment
Selon lui, ce pays patiemment construit connaît aujourd’hui des fissures énormes : « De gros nuages planent sur l’unité nationale et l’intégrité du territoire : le centre, passerelle humaine et géographique, trait-d’union et creuset de diverses communautés qui composent la Nation, est entrée dans une sanglante ébullition; la démocratie et les libertés chèrement conquises souvent même dans le sang sont foulées au pied; le vote sur lequel repose la souveraineté nationale du peuple est détourné et confisqué », écrit-il dans son message à la Nation.
A en croire le candidat de la plateforme : « Ensemble restaurons l’espoir », l’élection présidentielle 2018 a été l’illustration d’une perversion démocratique sans précédent depuis l’indépendance. Sans crainte, il déclare : « Le coup d’État contre les élections et contre la volonté du peuple a pris, entre autres, les formes de bourrages des urnes, de falsification des résultats, avec la complicité d’une Cour constitutionnelle dont la vassalité lui a malheureusement fait perdre toute crédibilité ».
A ses dires, la célébration du 58ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale lui donne l’occasion de saluer l’émergence d’une conscience nationale malienne: celle qui, à Bamako, dans les villes et les villages de l’intérieur du pays et au sein de la diaspora, résiste contre le hold-up électoral, exprime son dégoût et son rejet de la fraude et exige, semaine après semaine, le respect du suffrage des électeurs, la souveraineté de notre peuple et le rétablissement de la vérité des urnes. « Cette nouvelle conscience malienne est un des principaux acquis de cette étape cruciale de notre Histoire que nous traversons », écrit-il, avant de rendre hommage aux Maliens : « Honneur aux jeunes et aux femmes du Mali ! Honneur aux femmes et aux hommes de la diaspora dont le cœur vibre à l’unisson avec les Compatriotes de l’intérieur ! Hommage à celles et à ceux qui refusent le fait accompli de la dictature de la fraude ! ».
Soumaila Cissé invite IBK à se ressaisir et à sortir par la grande porte en évitant au Mali les conséquences d’une crise supplémentaire.
Pour le leader de la contestation de la victoire d’IBK, la nouvelle résistance malienne contre les élections frauduleuses prolonge la tradition de lutte héroïque du peuple pour l’indépendance et la souveraineté nationale. Selon lui, le respect des règles de la démocratie et du vote du peuple doit être un principe cardinal respecté par tous.
A l’entendre, le président de la République, les députés, les maires et autres responsables des collectivités doivent être élus de manière irréprochable. Pour lui, il faut rétablir un minimum de confiance pour, de nouveau, aller aux urnes ! « J’invite mon frère aîné Ibrahim Boubacar Keita à se ressaisir et à sortir par la grande porte en évitant à notre pays les conséquences d’une crise supplémentaire », a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter : « Je l’invite à un dépassement de soi et j’affirme ici, très solennellement, que je rassure ses partisans ».
Le président du parti de la poignée de mains affirme que le Mali doit être un État gouverné par la loi, rien que la loi, à laquelle tous doivent se soumettre : le peuple, les faibles comme les puissants. « J’ai toujours affirmé ma volonté de construire un État juste, qui traite tous les Maliens équitablement, quelle que soit leur origine ou leur appartenance partisane », martèle-t-il.
Avant de terminer, le député de Niafunké a invité toutes les Maliennes et tous les Maliens de bonne volonté à se rassembler sur l’essentiel que sont l’unité, la sécurité de notre pays et la légitimité de nos institutions.
Boureima Guindo
Source: Le Pays