L’ancien président soudanais était jugé pour corruption et possession illégale de devises étrangères.
Selon le juge, M. Béchir sera placé dans “un centre correctionnel” pour personnes âgées.
Cette mesure a été prise en vertu d’une loi soudanaise selon laquelle toute personne âgée de plus de 70 ans ne peut être détenue en prison.
Destitué par l’armée en avril dernier, Omar el-Béchir, âgé de 75 ans, était jugé par un tribunal spécial depuis le mois d’août, pour des fonds reçus de l’Arabie Saoudite.
Le juge a ordonné la confiscation de millions d’euros et de livres soudanaises trouvées dans la résidence d’Omar el-Béchir après le coup d’Etat contre son régime.
M. Béchir a assisté à l’audience dans une cage métallique. “L’ancien président (…) ne souhaite pas d’allégement de sa peine, car il ne souhaite la clémence de personne”, a déclaré l’un de ses avocats. Ces derniers ont dénoncé un “procès politique”.
Selon Ahmed Ibrahim al-Tahir, l’un de ses avocats, l’ancien chef d’Etat va faire appel du jugement. “Le juge a rendu sa décision en se basant sur des considérations politiques. Mais malgré cela, nous faisons toujours confiance à la justice soudanaise”, a déclaré M. Tahir.
L’ancien chef d’Etat est également recherché par la Cour pénale internationale (CPI).
La CPI a émis des mandats d’arrêt contre lui en 2009 et 2010 pour des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de génocide qu’il est accusé d’avoir commis au Darfour.
Omar el-Béchir est l’objet d’autres poursuites judiciaires. Il est mis en cause dans la mort de plusieurs manifestants qui protestaient contre son gouvernement.
M. Béchir a été écarté du pouvoir après 30 ans à la présidence soudanaise.