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Soudan du Sud: Washington appelle au respect de l’accord de paix “sans réserve”

Le document prévoit notamment un mécanisme de partage du pouvoir, durant une période transitoire de 30 mois

Salva Kiir president chef etat soudanaise

La Maison Blanche a appelé au respect de l’intégralité de l’accord de paix au Soudan du Sud, signé mercredi par le président Salva Kiir et devant mettre fin à 20 mois de guerre civile.

“Le président Kiir a pris la bonne décision en signant l’accord de paix”, a souligné Josh Earnest, porte-parole du président Barack Obama.

“Mais nous devons être très clairs”, a-t-il ajouté aussitôt. “Les Etats-Unis et la communauté internationale ne reconnaissent aucune réserve ou ajout à ce document”, a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l’exécutif américain a appelé l’ensemble des parties à respecter l’accord mais aussi à “travailler à la résolution du conflit et à la reconstruction du pays”.

“La paix que nous signons aujourd’hui contient tellement de choses que nous devons rejeter (…) Ignorer de telles réserves ne serait pas dans l’intérêt d’une paix juste et durable”, a lancé M. Kiir, avant de signer le document devant les dirigeants de l’organisation régionale Igad qui a assuré depuis janvier 2014 la médiation des pourparlers de paix à Addis Abeba.

Le document prévoit notamment un mécanisme de partage du pouvoir, durant une période transitoire de 30 mois, attribuant entre autres un poste de “Premier vice-président” aux rebelles, c’est-à-dire probablement à Riek Machar, que Salva Kiir avait limogé de son poste de vice-président six mois avant que n’éclate la guerre civile.

Le président sud-soudanais Salva Kiir a signé tout en exprimant de “sérieuses réserves” sur plusieurs dispositions.

Dénonçant des “dispositions néfastes” de l’accord, M. Kiir a remis aux médiateurs et aux dirigeants de la région un document de 12 pages contenant les réserves de son gouvernement. Il n’a pas précisé sur quels points portaient les réserves, mais assuré que celles-ci seraient publiées incessamment.

Selon des responsables sud-soudanais, la démilitarisation de Juba ou la large représentation accordée aux rebelles dans le cadre du partage du pouvoir local dans l’Etat pétrolier du Haut-Nil posent notamment problème.

Cette accord “n’est ni la Bible, ni le Coran, pourquoi ne pourrait-il pas être réexaminé?”, a poursuivi M. Kiir; “donnez-nous du temps pour voir comment on peut corriger ces choses”, a-t-il ajouté, bien que les médiateurs eurent affirmé que l’accord était définitif et non modifiable.

Cet “Accord de résolution du conflit au Soudan du Sud” a été signé le 17 août à Addis Abeba par l’ancien vice-président Riek Machar, chef des rebelles qui affrontent les forces gouvernementales depuis décembre 2013. M. Kiir avait refusé de faire de même ce jour-là et réclamé 15 jour pour des “consultations”.

Le chef de ses négociateurs, le ministre de l’Information Michael Makuei, avait qualifié l’accord de “capitulation inacceptable”.

M. Kiir a également dénoncé “les messages d’intimidation” à son encontre, faisant référence aux menaces de sanctions agitées par la communauté internationale.

Le Soudan du Sud, plus jeune État du monde, a proclamé son indépendance en juillet 2011 après des décennies de conflit contre Khartoum. Il a replongé dans la guerre en décembre 2013, quand des combats ont éclaté au sein de l’armée sud-soudanaise, minée par les dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre MM. Kiir et Machar à la tête du régime.

Le conflit, marqué par des massacres et des atrocités, a fait des dizaines de milliers de morts et chassé 2,2 millions de Sud-Soudanais de leurs foyers.

Excédée par le manque de résultats d’interminables négociations à Addis Abeba, n’ayant accouché que d’une série de cessez-le-feu jamais respectés, la communauté internationale avait donné jusqu’au 17 août à MM. Kiir et Machar pour conclure un accord, sous peine de “sanctions ciblées”.

avec AFP

 

Source: i24news

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