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Soudan du Sud : RSF exige la fin immédiate du « harcèlement des reporters et médias »

A la Suite de la demande de démission du président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar par une partie de la société civile, les pressions à l’encontre des journalistes et les médias sud soudanais se multiplient. A cet effet, le Reporter sans frontières (RSF) a, dans une déclaration publiée sur son site, dénoncé les menaces auxquelles font face les journalistes dans l’exercice de leur profession.

Une dizaine de groupes de la société civile, réunis dans la Coalition du peuple pour l’action civile (PCCA), a appelé la population sud-soudanaise à manifester ce lundi 30 août 2021, pour demander le départ du président Salva Kiir et du vice-président Riek Machar. A cet effet, les hommes des médias et les entreprises paient le prix fort. Ils sont en effet, confrontés depuis plusieurs jours à des menaces et surtout la fermeture de leurs médias.

Dans sa déclaration, Reporters sans frontières a indiqué qu’une Radio sud soudanaise a été fermée depuis le 27 août dernier par le pouvoir en place et trois de ces journalistes ont été détenu brièvement du fait qu’ils sont soupçonnés d’être des sympathisants du mouvement qui demande la démission de Salva Kiir et Riek Machar (Coalition du peuple pour l’action civile – PCCA). Ils sont également accusés diffusé l’appel à une manifestation devant se tenir le 30 août.

« Joint par RSF, le directeur de la radio dit avoir reçu, les jours précédents, plusieurs appels des services de sécurité, qui l’ont sommé de se rendre à une convocation pour lui intimer l’ordre d’arrêter de traiter les sujets politiques à l’antenne », a laissé entendre l’institution dans sa déclaration.

Par ailleurs, l’instance de défense des droits de la presse et de la protection des journalistes a également dénoncé une série des représailles entamée en début juillet par le régime sud soudanais à l’encontre des journalistes. Selon l’organisation le journaliste Alfred Angasi, présentateur de la Société de radiodiffusion du Soudan du Sud (SSBC), un média d’État, avait été arrêté et détenu arbitrairement pendant plus de deux semaines après avoir refusé de relayer une annonce présidentielle lors d’un journal. Plusieurs autres hommes des médias ont été arrêtés ou menacés au cours de ces derniers mois, notamment Ajou Luol, un journaliste d’Al Jazeera, qui a été arrêté puis brièvement détenu après un différend avec des agents de sécurité, rapporte Reporters sans frontières.

En outre, le responsable du bureau Afrique de RSF, Arnaud Froger déplore dans la déclaration de l’organisation que « la multiplication, ces dernières semaines, des attaques et menaces à l’encontre des journalistes est préoccupante ». Il poursuit en indiquant, « l’hostilité non dissimulée des autorités envers les médias rappelle à quel point il est difficile pour les journalistes de rendre compte de l’actualité politique au Soudan du Sud, où au moins dix d’entre eux ont été tués depuis 2014 ». Il ajoute par ailleurs, « RSF exige que le harcèlement des reporters et médias sud soudanais cesse immédiatement ».

A cet effet, l’organisation s’afflige du contrôle et la censure de l’information en ligne par le gouvernement Salva Kiir surtout le jour de la manifestation de la PCCA prévue le 30 août dernier, dont le déroulement a été empêché par les forces armées.

Il faut noter que le Soudan du Sud occupe la 139e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2021.

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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