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Soudan du Sud: la confusion règne dans la région de Bor

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Au Soudan du Sud, la situation est très confuse dans la région de Bor. Depuis samedi 28 décembre, le pouvoir accuse l’ex-vice-président Riek Machar de mobiliser des miliciens. Selon Juba, quelque 25 000 jeunes avançaient vers la capitale de l’Etat du Jongleï; un groupe membre, selon les autorités, de l’armée blanche, une milice ancienne, principalement paysanne, et qui avait soutenu Reik Machar pendant les années 1990. L’ONU a déclaré craindre un bain de sang.

Où est passée l’armée blanche ? Dimanche soir 29 décembre, les informations les plus contradictoires circulaient sur cette milice nuer, réputée proche de Riek Machar, et accusée par le pouvoir de marcher sur Bor.

Philip Aguer, porte-parole de l’armée loyaliste, a affirmé dans la journée que les forces gouvernementales avaient mis le groupe en déroute. Le gouvernement a, lui, donné une autre version, déclarant que des leaders communautaires avaient convaincu ces jeunes de rentrer chez eux.

Dans la journée, l’ONU a en tout cas confirmé une menace sur la capitale du Jongleï. Après des vols de reconnaissance, la Minuss aurait repéré des groupes de jeunes armés à une cinquantaine de kilomètres de la ville, sans préciser leur nombre.

Le camp Riek Machar a de son côté démenti toute volonté de constituer une milice. Pour son porte-parole, il s’agit pour beaucoup de soldats qui se sont rebellés spontanément, qui seraient totalement autonomes et dont l’avancée sur Bor relèverait donc de leur propre initiative.

Les rebelles ont affirmé avoir conquis la capitale du Jongleï hier matin, sans violence, après la fuite des soldats loyalistes, la ville pourtant encore complètement sous contrôle gouvernemental la veille, avaient déclaré les Nations unies.

ZOOM : Qu’est-ce que l’armée blanche ?

L’armée blanche est née de conflits tribaux au Soudan du Sud dans les Etats de Jonglei et du Nil supérieur. Au départ, il s’agit de groupes claniques, des jeunes éleveurs de l’ethnie nuer qui tentent de protéger leur bétail de la convoitise des tribus rivales.

L’armée blanche prend véritablement forme au début des années 1990 à la faveur de l’intensification du conflit sud-soudanais. Les jeunes Nuer récupèrent des armes et rallient les forces de Riek Machar quand ils s’opposent à John Garang, le fondateur l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS).

Le nom « armée blanche » pourrait venir des cendres que ces éleveurs se mettent sur le visage pour se protéger des insectes. En novembre 1991, l’armée blanche prend part au massacre de Bor aux côtés des troupes de Riek Machar, provoquant la mort de 2 000 civils de l’ethnie dinka. L’armée blanche s’était mise en retrait après les accords de 2005 entre le Soudan du Sud et le gouvernement de Khartoum. Elle a réapparu il y a deux ans dans les opérations sanglantes de représailles contre une autre tribu, les Murle, leur reprochant du vol de bétail. Des violences interethniques qui avaient coûté la vie à plusieurs milliers de civils.

 

Source : RFI


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