En prélude au 27ème sommet Afrique-France que notre pays abritera les 13 et 14 janvier 2017, les femmes du Mali, sous les auspices de la commission en charge de l’organisation du sommet, ont procédé, le vendredi 28 octobre, à l’école de maintien de la paix’ ’Alioune Blondin Bèye’’ aux travaux de synthèses des rencontres préparatoires du forum « genre et développement » tenues dans toutes les capitales régionales du Mali.

La journée de travail est conçue pour mettre en lumière le travail préparatoire des femmes du Mali, faire les synthèses des travaux réalisés au sein des ateliers régionaux, afin d’élaborer un dossier de présentation du Forum Femme et Entreprenariat au mois de décembre, en prélude au Sommet.
L’évènement de grande envergure que le Mali s’apprête à accueillir, réunira plus de 30 chefs d’Etats et de Gouvernements, accompagnés, certainement, par des investisseurs et beaucoup d’autres personnalités du continent africain et de la France.
Il s’agit là d’une véritable opportunité pour les promoteurs d’hôtels, les petits commerçants, les restaurateurs, les artisans et les guides touristiques qui auront à s’occuper. Ce qui s’avère le plus important pour les femmes est qu’elles auront l’occasion d’être en contact des investisseurs potentiels du continent africain, de France et d’ailleurs.
Conscientes de cette opportunité, les femmes du Mali entendent mettre tout en œuvre pour accompagner la commission en charge de l’organisation de ce grand rendez-vous afin qu’elle soit une réussite.
Une démarche accueillie et reconnue à sa juste valeur par les plus hautes autorités du pays et plus particulièrement par le président en charge de la CNOSAF, Abdoullah Coulibaly et son homologue de la France, Frédéric Clavier.
Pour le premier à savoir, les femmes du Mali ne cessent de forcer l’admiration, en un mois, elles ont transformé le Mali en un vaste atelier de tissage et de métissage dont elles-mêmes sont les navettes. « Permettez-moi d’exprimer ma fierté pour la grande capacité des femmes à relever les défis de la confiance placée en elles » a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Ces femmes, courageuses et infatigables, ont relié les capitales régionales en parcourant leurs différents tronçons par les moyens dont elles ont disposé d’un jour à l’autre, d’une localité à une autre. Pour aller à l’écoute du Mali profond, elles ont accepté d’utiliser leurs pieds, d’emprunté des véhicules peu confortables, de rentrer à bord d’avion de la MINUSMA de prendre de grands risques là ou beaucoup prennent suffisamment de recul. »
Selon lui, ce dépassement, ce sens élevé du don de soi, pour contribuer à sortir de l’impasse, le Mali, chaque partie du Mali, la totalité du Mali, est le plus grand message de leur révolution silencieuse. « Je ne l’oublierai jamais, car ce sacrifice n’a pas de prix » a-t-il laissé entendre avant de remercier largement les femmes pour leur capacité d’organisation et leur refus de capituler face aux messages de la terreur.
Pour son homologue de la France, Fréderic Clavier, l’atelier de synthèse des travaux, porte des germes d’espoir et semble très prometteurs dans la mesure où les celles qui sont intervenues aujourd’hui, soulignera-t-il, ont mis à nu l’implication des femmes dans la vie économique, culturelle et sociale du Mali et, généralement, du continent Africain.
Selon lui, les réflexions dans les ateliers au niveau des régions ont porté, essentiellement, sur les moyens d’accompagnement en termes de soutien à la production, d’accès au foncier, d’accès aux financements, sur les femmes d’aujourd’hui et celles de demain.
Par Moise Keïta
Source: Le SURSAUT