Abuja, la capitale du Nigeria, a accueilli, du 22 au 23 avril 2024, un sommet africain sur le terrorisme et la contrebande d’armes, en présence de chefs d’Etats, de représentants d’organisations internationales, de responsables diplomatiques et de groupes de la société civile.
Ce sommet crucial initié par le Nigeria, avec le soutien du bureau des Nations unies contre le terrorisme (UNOCT), vise non seulement à renforcer la coopération antiterroriste multilatérale, mais aussi à remodeler la réponse collective de la communauté internationale au terrorisme en Afrique, tout en soulignant l’importance des solutions africaines. Les discussions ont porté, entre autres, sur l’élaboration de stratégies concertées pour contrer les menaces terroristes, le renforcement des capacités de défense et de sécurité des Etats africains, et la promotion de la coopération en matière de partage de renseignements et de lutte contre le financement du terrorisme. La rencontre a enregistré la participation des chefs d’Etat du Togo, Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Ado du Ghana, et Bola Tinubu du pays hôte.
Le Lundi dernier, un sommet s’est tenu à Abuja, la capitale nigériane, où des dirigeants africains ont lancé un appel urgent à une coopération régionale accrue pour contrer la menace croissante du terrorisme sur le continent. Pendant deux jours, du 22 au 23 avril 2024, les dirigeants africains ont discuté des défis sécuritaires auxquels l’Afrique est confrontée et des mesures à prendre pour y remédier.
Lors du sommet, Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations Unies, a indiqué que « la situation, en particulier au Sahel, est désastreuse… la région représente désormais près de la moitié de tous les décès dus au terrorisme dans le monde.»
Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu et ses homologues ghanéen, Nana Akufo-Addo, et togolais, Faure Gnassingbé, ont plaidé en faveur d’une coopération régionale renforcée, de l’échange de renseignements et de la création d’une force militaire commune. « Une telle force pourrait avoir un effet dissuasif sur les opérations terroristes de grande envergure et de longue durée », selon M. Tinubu.
Le sommet a également vu la participation de représentants du Tchad, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine, soulignant ainsi l’importance de l’engagement régional et continental dans la lutte contre le terrorisme.
La menace terroriste ne se limite pas au Sahel, mais s’étend également à d’autres régions de l’Afrique, telles que la Corne de l’Afrique, le lac Tchad et la République démocratique du Congo. Cette réalité a conduit plusieurs pays africains à coopérer déjà au sein d’une force militaire multinationale dans les zones frontalières du lac Tchad.
Cependant, la situation sécuritaire en Afrique est complexe et confrontée à de nouveaux défis. Les régimes militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO et se sont rapprochés de la Russie, remettant en question les alliances traditionnelles et l’efficacité des initiatives régionales.
M. K. Diakité