Le Sommet d’Ifrane compte soumettre ses recommandations aux Chefs d’État et de gouvernement africains lors du Sommet Afrique-Union européenne qui se tiendra les 29 et 30 novembre à Abidjan. Dans leurs recommandations, les investisseurs et chefs d’entreprises africains ont invité à appuyer l’adhésion du Maroc à la CEDEAO.
C’est l’une des recommandations phares du deuxième Sommet africain du commerce et de l’investissement qui s’est clôturé le 22 novembre à Ifrane. La Déclaration finale du Sommet africain du Commerce et de l’Investissement est maintenant connue. Les participants à cette deuxième édition, ont ainsi formulé plusieurs recommandations adressées aux Chefs d’États et de gouvernements du continent. Ils appellent à mettre en place des mécanismes d’une gouvernance au service de l’Afrique qui contribuent au renforcement des liens économiques entre les pays du continent où le politique joue le rôle de facilitateur de l’action économique, et où les intérêts de l’Afrique priment dans toute négociation bilatérale ou multilatérale.
Autre recommandation : appuyer l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui ouvrira les portes à une intégration régionale soutenue, dans une logique gagnant-gagnant, entre les pays de la région et dans la lignée de la recommandation de l’Union africaine pour la mise en place de la zone économique intégrée. Et ce n’est pas tout. Les investisseurs et chefs d’entreprises du continent appellent à améliorer la libre circulation des personnes, des biens et des services entre pays, en vue de l’adoption du passeport africain, afin de faciliter les rencontres, les échanges et la coopération entre les différents pays.
La Déclaration finale recommande, par ailleurs, de soutenir les compagnies aériennes nationales dans l’objectif de réviser les tarifs élevés appliqués pour les vols intra-africains, qui constituent aujourd’hui un frein pour fluidifier les échanges et les affaires entre ces pays. Ils appellent, en outre, à innover dans la création d’outils de financement publics et privés pour faciliter l’amorçage des petites et moyennes entreprises africaines, créatrices de richesses et génératrices d’emploi. Il est aussi question de mettre en place des initiatives qui visent à raconter l’histoire de l’Afrique différemment afin de dépasser les clichés d’un continent de pauvreté, de guerres et d’insécurité. Le développement inclusif figure également dans la Déclaration finale qui souligne la nécessité d’entreprendre toutes les mesures nécessaires pour un développement inclusif où les femmes et les jeunes sont des locomotives de la dynamique de croissance et où les disparités sociales se resserrent afin de réduire le seuil de la pauvreté.
Le Sommet s’engage à créer officiellement le réseau i-Afrika dont les membres fondateurs sont tous les participants à cette édition. Pendant sa première année, ce réseau aura pour mission la création d’une plateforme virtuelle pour le maintien des contacts et des échanges entre les participants et d’autres entrepreneurs d’Afrique et du monde. L’objectif étant de promouvoir les opportunités de collaboration et d’affaires. I-Afrika prévoit aussi la mise en place d’antennes régionales dans les pays participants. Ces derniers seront, selon la Déclaration finale, le moteur de la dynamique de ce réseau avec la possibilité de délocaliser l’organisation d’éditions régionales du Sommet dans ces pays. Notons que le Sommet d’Ifrane compte soumettre ces recommandations aux Chefs d’États et de gouvernements africains lors du Sommet Afrique-Union européenne qui se tiendra à Abidjan à la fin du mois.
B.Koné
Sommet union africaine-Union européenne
Le Maroc sera présent
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré, ce samedi 25 novembre, sur France 24, que le roi du Maroc, Mohammed VI, sera bien présent au sommet Union africaine-Union européenne qui se tiendra mercredi et jeudi 30 novembre, à Abidjan. ” Il sera présent. Il sera parmi les premiers arrivés et nous nous en réjouissons “, a-t-il déclaré. L’absence du Maroc avait été évoquée en raison de la participation du front polisario au sommet d’Abidjan en tant qu’Etat membre de l’Union africaine. Or, c’est un Etat fantôme, crée artificiellement pour nuire aux relations de bon voisinage au Maghreb, au développement harmonieux d’un pays comme le Maroc.
Source: Le Malien