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Sommes-nous sans repères ?

Ajournés plusieurs fois et remis à d’ultérieures échéances, les reports interminables des assises du Haut conseil islamique du Mali (Hcim) n’ont pu lui éviter la mise à nu d’une triste évidence : une organisation au ras des pâquerettes, dénuée de notoriété en adéquation avec sa vocation sociopolitique. Le congrès s’est tenu dans toute la solennité requise, avec la présence tant souhaitée du chef de l‘Etat… Mais aussi, avec la nette mesure de ses enjeux superficiels pour lesquels l’autorité de tutelle s’est confondue dans les interférences incongrues.

Mahmoud Dicko haut conseil islamique mediateur imam

 

Dans un contexte comme le nôtre, un pays en proie à une crise existentielle cyclique et probablement guetté par d’autres dangers imprévisibles, un conclave religieux est toujours le bienvenu pour mettre l’avenir du Mali sur le tapis, examiner les tenants et aboutissants de son récent chemin de croix… Les origines profondes de la disparition qu’il a frôlée en tant que nation, les chances d’un retour à la paix, gage de stabilisation et de reconstruction.

 

Au lieu de quoi, les assises de la Hcim auront été malencontreusement immergées dans les combats claniques de bas étage, les manœuvres et querelles tendancieuses au détour d’affinités sectaires qui cachent mal les positionnements d’essence matérialiste, voire vénale au bas mot.

 

L’éthique, la retenue morale et le sacerdoce sont ainsi éludés au profit de la ruée vers les intérêts. Si bien qu’on est en droit de se demander si la religion musulmane n’est pas la seule confession au monde où l’on vit exclusivement de pain, si sa fragilité n’en fait pas, non pas la solution au désarroi collectif, mais une brèche de pénétration des calamités.

 

En tout cas, à l’instar des animateurs ordinaires de la scène publique, nos acteurs et notables confessionnels sont démystifiés. Ils n’ont chiche de s’offrir en spectacle là où ils ont le devoir d’incarner la grandeur et la sublimité_. Doit-on en déduire un déficit de repères, seule explication plausible de nos errements et de notre plongeon dans les abysses

 

C.   KEITA

SourceLe Témoin

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