Trop, c’est trop. Après Boulkéssi et Mondéro, nous voici à Indelimane, dans le cercle d’Ansongo, avec 54 corps sans vie de nos soldts et des dégâts matériels importants. En l’espace d’un mois, nos Forces armées et de sécurité ont perdu une centaine d’hommes, partis défendre la patrie sur les théâtres d’opération dans le centre et le nord-est du pays.
Que de morts ! De désolation ! De déception ! D’amertume ! De tristesse ! De regret ! Hélas !
Face à ce constat d’impuissance, les djihadistes multiplient les attaques victorieuses, emportent de passage le matériel de guerre, chèrement acquis par la mobilisation des maigres ressources du contribuable malien. Beaucoup de discours, peu de résultats.
L’opposition politique multiplie les critiques et indexe le Gouvernement d’être responsable de la situation. Elle l’accuse d’incompétence. Même le Président de la République, Chef suprême des armées, n’est pas épargné par l’opposition.
Celle-là fait la politique d’autruche. Elle refuse de voir la vérité d’en face. Elle assimile la situation sécuritaire à l’incompétence du pouvoir, alors que ce n’est pas une question de personne. La situation sécuritaire est conjoncturelle. Elle a des origines lointaines et le pays vit en ce moment les conséquences.
Pour prétendre la juguler, l’Union sacrée s’impose, la réconciliation des cœurs et des esprits également. La situation actuelle du pays voudrait que tous ses fils se mettent à son chevet. L’heure n’est plus à l’Opposition ou à la Majorité. Les uns et les autres doivent dépasser ce clivage pour sauver la nation en danger. Le sang a trop coulé, la situation ne peut pas perdurer. Ça suffit ! Il urge donc qu’il ait une communion d’esprit et d’action.
IBK est interpellé ! Il doit ici et maintenant s’assumer plus qu’hier, en changeant le commandement actuel, en redéployant sur le terrain les grands diplômés de l’armée, les hauts gradés, ceux qui ont fait les écoles de guerre en Russie, aux USA et en Europe. C’est une œuvre hautement stratégique, voire militaire pour conquérir l’opinion publique et emmener celle-là à accompagner davantage les FAMa, à les soutenir aujourd’hui plus qu’hier.
Il urge de faire ce redéploiement pour rapprocher encore les hommes de rang des officiers. Ceux-ci doivent impérativement se rendre sur le terrain pour donner le bon exemple, à travers l’encadrement et les replis tactiques, stratégiques, admis en matière militaire. Cela pourrait considérablement limiter les dégâts et conduire à court, voire long termes les FAMa vers de nombreuses et éclatantes victoires. Celles-ci passeront, sans nul doute, par une offensive et un ratissage régulier dans les zones d’insécurité.
Les FAMa ne doivent plus rester cloitrées dans un camp, et attendre les djihadistes venir les disperser, avant de se ravitailler en matériels de guerre. Cela est inacceptable !
IBK est donc vivement interpellé pour opérer ce redéploiement nécessaire pour la restauration de la confiance au sein des FAMa et de l’opinion publique nationale.
Wa salam !
Source: Le 22 Septembre