Au total 302 sur 556 du personnel de la société de gardiennage G4S-Mali sont, actuellement, menacés de licenciement à la suite de trois mots d’ordre de grèves suivis à la lettre, entre le 31 décembre 2017 au 23 janvier 2018, par l’ensemble du personnel pour revendiquer leurs doléances, selon certains responsables du comité syndical G4S-Mali (Groupe 4 securicor). A les en croire, la direction de G4S-Mali a adressé des lettres de licenciement aux 302 employés concernés pour abandon de poste au moment des grèves susmentionnées. L’affaire est aujourd’hui devant le tribunal du travail qui doit trancher le mardi prochain.
Selon le secrétaire général adjoint du comité syndical G4S-Mali, Cheickna Konaté, le problème remonte à l’année 2015 où son comité avait déposé à la direction de G4S-Mali un cahier de charge comprenant trois points prioritaires sur dix-huit. Pour lui, considérant le non-respect de l’accord entre la direction G4S-Mali et notre syndicat à la date de décembre 2016 et considérant le non-respect des engagements pris lors de la rencontre du 27 octobre 2017 entre la direction G4S représentée par la directrice de la ressource humaine, le directeur financier, le directeur des opérations et M. Abdoulaye Sogodogo d’une part et le comité syndical G4S d’autre part, sur la signature des domiciliations bancaires, le comité syndical CSTM exigé, entre autres, le payement de la prime de risque de quarante mille francs CFA négociable pour tous les travailleurs de la société ; la signature immédiate des domiciliations bancaires ou le payement du salaire des travailleurs par enveloppe à la direction ; la régularisation du payement des primes senior garde à tous ce qui sont nommés senior garde. Suite à la tentative de conciliation échouer à l’inspection du travail entre les différents partis, dira-t-il, le comité syndical a décidé d’observer trois grèves successives respectivement du 31 décembre 2017 au 2 janvier 2018, du 2 au 8 janvier 2018 et du 9 au 23 janvier 2018.
Selon M. Konaté, pendant cette période de grèves bien suivie par l’ensemble du personnel, la direction de G4S-Mali a décidé de licencier 302 employés parmi les 556 employés de l’entreprise pour faute d’abandon de poste. A ce propos, a expliqué Cheickna Konaté, le directeur régional de l’inspection du travail chargé de la conciliation a jugé irrecevable les procès-verbaux (PV) de licenciement adressés aux intéressés lors d’une rencontre entre les différents partis le 16 janvier dernier car pour lui la grève est un droit de l’employé d’une entreprise. En tout cas, l’affaire est aujourd’hui au niveau du tribunal du travail.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain