Du 25 au 26 juin, une dizaine de personnes ont été tuées lors d’attaques violentes aux alentours de la ville de Bandiagara. La situation sécuritaire s’est nettement dégradée dans cette zone depuis les massacres de Sobane Da, de Gangafani et Yoro.
Les armes continuent toujours à crépiter aux alentours de Bandiagara depuis quelques jours. Cela, malgré le déploiement des renforts militaires et la multiplication des patrouilles entre Bandiagara -Bankass-Koro et dans des endroits les plus reculés de ces chefs-lieux de cercles.
D’assassinats ciblés aux enlèvements et accrochages entre groupes terroristes et chasseurs donzos, la situation sécuritaire est loin d’être sous contrôle. En moins d’une dizaine de jours, une quinzaine de personnes ont trouvé la mort, d’autres sont portées disparus suite à des attaques violentes.
L’attaque la plus récente est celle survenue, le 25 juin dernier, contre la localité de Pérou, située à quelques encablures de la ville de Bandiagara. Des individus armés, décrits comme des terroristes ont lancé une attaque contre le village avant d’être repoussés par des chasseurs donzos. Après plusieurs tentatives, les assaillants ont fini par battre en retraite.
Des sources concordantes ont fait état de la mort de cinq assaillants et d’un chasseur. Soit six tués.
D’autres attaques sont signalées entre Bandiagara et Goundaga mais également dans d’autres localités du cercle. Ces combats opposent, le plus souvent, les chasseurs donzos à des groupes terroristes. L’on signale la mort de cinq chasseurs dans l’un de ses combats entre Bandiagara et Goundaga.
Psychose généralisée
Ces accrochages meurtriers, qui s’enchainent tout au long du cercle de Bandiagara, témoignent de la détérioration de la situation sécuritaire dans cette zone.
Il est à noter que depuis les attaques de Sobane Da (35 tués) et de Gangafani et Yoro (une quarantaine de morts), les accrochages et assassinats ciblés se sont multipliés.
Les habitants vivent, depuis, dans une psychose généralisée alimenté par des intimidations et des menaces de mort.
Aussi faut-il préciser que c’est dans ce climat de confusion que les deux syndicats des administrateurs civils ont demandé aux représentants de l’Etat des huit cercles de la région de rejoindre la ville de Mopti ou les localités les plus sécurisées.
A.D
Source: l’Indépendant