La défense de l’opposition a obtenu ce lundi 17 décembre, la libération des quatre manifestants arrêtés samedi lors du rassemblement avorté.
Salif Guindo, Korotoumou Touré, Abdoulaye Cissé et Hawa Kassambara ont recouvré la liberté hier. Incarcérés samedi pour avoir pris part à la manifestation non-autorisée des coalitions de l’opposition le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), la Coalition des forces patriotiques (CoFop) et Adéma Association, ces personnes ont été libérées grâce à la plaidoirie de Me Mohamed Abdoul Malick Diallo.
“Le dossier a été classé sans suite. Et il ne pouvait en être autrement. Puisque ce sont des cas d’arrestation arbitraire”, a expliqué Kadidia Fofana, membre du FSD. Pour elle, si la justice donne cette réponse, ce n’est que justice.
Pour rappel, le FSD, la CoFoP et l’association Adéma avaient invité leurs démembrements et leurs militants de l’intérieur et de la diaspora à se rapprocher pour faire du 15 décembre une journée historique. Les points de revendications étaient la condamnation des violences policières du 16 novembre, la dégradation de la situation au centre du Mali (au moins 1200 morts en deux ans), l’opposition à la division et à la déstabilisation du pays par les projets de “découpage territorial”, l’insécurité grandissante, la cherté de la vie et les difficultés financières de l’Etat, résultats de la gabegie et de la mauvaise gouvernante et l’incapacité des autorités de fait à relever les défis, l’insouciance d’Etat (exemple : deux mois après sa formation, le gouvernement prend des vacances).
La lutte continue, a assuré Kadidia Fofana, membre du FSD. “Ces intimidations n’enlèvent en rien notre engagement à faire éclater la vérité au peuple. Le combat de la démocratie s’inscrit dans la durée. C’est notre vision. Le Mali ne mérite pas cette gouvernance. Et c’est au peuple de revendiquer son droit…”
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur du renouveau