Cette rencontre, qui a regroupé les partenaires techniques et financiers, les acteurs humanitaires du secteur de la santé, les membres du cabinet et les conseillers techniques du département de la Santé et des Affaires sociales, a lieu au lendemain de la visite de terrain du ministre de la Santé et des Affaires sociales dans le camp des déplacés de Sevaré après le massacre de civils perpétré à Sobane dans la nuit du 9 au 10 juin 2019, par des individus armés non identifiés dont le bilan s’élève à 35 morts.
Elle était présidée par le ministre Sidibé en présence de Mme Mbaranga Gasarabwe, coordonnatrice du Système des Nations unies au Mali, et de Mme Josiane Yaguibou, cheffe de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé. La rencontre a permis de dégager les actions urgentes à prendre pour faire face aux besoins immédiats des victimes ainsi que les dispositions à entrevoir pour le moyen et long termes.
Il s’agira, en urgence, de renforcer les capacités du ministère de la Santé et des Affaires sociales par la mise en place d’une unité d’appui pour assurer une coordination granulaire, opérationnelle et décentralisée ; de faire une évaluation rapide des besoins pour les personnes affectées ; d’évaluer la couverture des zones cibles par les différents intervenants ; d’évaluer les actions prioritaires à entreprendre ; de renforcer le dispositif de prise en charge des besoins de santé (sur la base des critères de réactivité, continuité et recevabilité) afin qu’il réponde de manière plus efficace aux besoins spécifiques des communautés en situation d’urgence (mettre en place et équiper des unités d’interventions rapides) ; de mettre en œuvre le plan de sécurisation intégré des régions du centre (PSIRC) ; de mobiliser les ressources nécessaires pour la prise en charge des besoins.
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales a appelé à une synergie d’actions afin de répondre aux besoins humanitaires dans la région de Mopti. “Nous devons recréer la confiance avec nos populations. Il nous faut mettre en place un mécanisme de coordination pour que nos actions portent auprès des populations. Aujourd’hui, la région de Mopti constitue le verrou, si ce verrou saute, ça serait une catastrophe. Si on n’anticipe pas, il n’y aura pas de campagne agricole dans certaines localités. La question de l’action sociale n’est pas éloignée de celle du développement. Les déplacés n’ont qu’un seul désir, retourner chez eux. Nous avons besoin de votre accompagnement”, a-t-il déclaré.
La coordonnatrice du Système des Nations unies au Mali s’est dite prête à répondre à l’appel du ministre de la Santé et des Affaires sociales. “Vous accompagner dans une coordination efficace, c’est ça qui nous anime. Nous devons penser au retour des déplacés et protéger les civils chez eux pour qu’ils retrouvent la cohésion sociale. Nous sommes prêts à répondre à votre appel”, a-t-elle ajouté. Josiane Yaguibou, cheffe de file des partenaires techniques et financiers a, au nom des PTF, présenté ses condoléances au peuple malien après le massacre de Sobane.