Rendu public le 28 décembre 2020, le dernier rapport trimestriel des nations unies sur la situation humanitaire au Mali dresse un bilan quelque peu sombre. Selon le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le nombre des déplacés au Mali passe de 287 496 en juillet 2020 à 311 193 en octobre 2020 et plus de 1000 écoles sont toujours fermées.
Le dernier rapport de l’ONU sur la situation humanitaire au Mali révèle une situation toujours préoccupante. Selon Antonio Guterres, le nombre de personnes déplacées au Mali a augmenté, passant de 287 496 en juillet 2020 à 311 193 en octobre, et quelques 143 301 réfugiés maliens étaient toujours présents dans les pays voisins. La sécurité alimentaire s’est aussi fortement dégradée au cours de la période considérée. Cette situation, avec la pandémie de maladie à coronavirus (Covid-19), la violence à l’intérieur des communautés et entre elles, ainsi que les effets des changements climatiques, a encore accru les besoins humanitaires.
Durant la période indiquée, les partenaires humanitaires se sont mobilisés pour venir en aide à trois millions de personnes. En octobre, les intervenants humanitaires en ont aidés 2,35 millions, soit 78 % du total.
Toutefois, sans financements supplémentaires, cette aide ne peut être maintenue.
Si la plupart des écoles du pays ont rouvert à la rentrée scolaire, le 14 septembre, 1 261 écoles sont néanmoins restées fermées en raison de l’insécurité, principalement dans le centre et le nord. Les intervenants humanitaires ont continué d’aider le Gouvernement à établir des protocoles de lutte contre la Covid-19 dans les écoles et à les équiper en matériel de prévention et de contrôle. Les partenaires humanitaires sont venus en aide à 274 489 personnes de cette façon.
Selon les données officielles, les inondations saisonnières ont touché 80 760 personnes, en ont tuées 18 et en ont blessées 25, endommageant 6 478 maisons, détruisant 7 030 tonnes de nourriture et emportant 274 hectares de cultures. Malgré l’aide déjà fournie par les autorités maliennes et les partenaires humanitaires, de graves lacunes subsistent. Les stocks d’urgence qui avaient été placés à l’avance dans les régions en cas d’inondations ont été utilisés pour faire face à la pandémie de Covid-19, ce qui a réduit les capacités d’intervention.
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Source : La Plume libre