Face à la situation qui prévaut à la 8e région administrative du Mali, Kidal, des femmes du Mali ont dit leur sentiment en appelant à l’arrêt de la violence et à la restauration de la paix. C’est ce qui ressort de la rencontre extraordinaire organisée par les différents groupements et associations de femme au Mali lundi 19 mai 2014 à la Plateforme des femmes.
La situation qui prévaut à Kidal, occasionnée par la visite du premier ministre, Moussa Mara, sur cette partie du territoire national, a poussé des femmes du Mali à lancer un appel à la paix et à l’arrêt de la violence.
Les femmes, dans cet appel, trouvent que le Mali est face à son destin et ne peut être sauvé que par ses enfants. C’est pourquoi des Maliennes, toutes ethnies, toutes provenances géographiques, toutes confessions religieuses, tous âges, appellent à la négociation, à la réconciliation, à l’unité nationale… et disent non à la guerre et toutes les conséquences qui s’en suivent.
« Connaissant le sens de l’honneur, de la dignité et de l’écoute mutuelle qui a fait la grandeur et la renommée de notre Maliba, nous demeurons convaincues que chacun prendra conscience de la gravité de la situation et qu’à l’issue de cet appel reviendra à la raison pour la reconstruction de notre cher pays et
l’avenir de nos enfants ».
Par cet appel, les femmes accordent leur soutien aux autorités dans leur détermination à sauvegarder l’unité nationale et la paix. Elles invitent toutes les forces vives de la nation quelle qu’elles soient à conjuguer leurs efforts pour mettre fin à cette querelle fratricide.
L’appel condamne les pertes en vies humaines et demande aux groupes armés de relâcher sans condition et dans l’immédiat les fonctionnaires enlevés dans l’exercice de leurs missions. Il invite aussi la communauté internationale à soutenir le gouvernement du Mali afin qu’il puisse exercer pleinement son autorité sur l’ensemble du territoire national.
Par ailleurs, les femmes ne comptent pas s’arrêter à cet appel, elles envisagent de faire une déclaration sur cette situation.
Youssouf Coulibaly
SOURCE:L’Indicateur du renouveau