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Situation alimentaire au titre de l’année 2017-2018: des perspectives peu reluisantes

Pour mieux appréhender le degré de vulnérabilité et d’insécurité alimentaire des populations, dans le sens d’une meilleure orientation de ses interventions et de celles de ses partenaires, le Gouvernement du Mali, à travers le Commissariat à la sécurité alimentaire, organise depuis hier, la première réunion du cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations en insécurité alimentaire. Cette rencontre, qui entre dans le cadre de l’évaluation de la situation alimentaire au titre de l’année 2017-2018, vise à permettre au gouvernement de préparer son plan de réponse dans les zones à risque.

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L’Hôtel Mandé a abrité, hier lundi, l’ouverture des travaux de la première réunion de l’atelier du cadre harmonisé et d’identification des populations en insécurité alimentaire au titre de la campagne agricole 2017-2018. C’est le ministre commissaire à la sécuritaire alimentaire, Oumar Ibrahim TOURE, qui a présidé la cérémonie dont les travaux se poursuivent dans les locaux du Système d’alerte précoce (SAP) et ce jusqu’à la fin de cette semaine.
Organisée par le Commissariat à la sécurité alimentaire à travers le Système d’alerte précoce, la réunion du cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations en insécurité alimentaire est un outil consensuel et fédérateur renseigné à partir des informations issues de différentes évaluations de la situation alimentaire et nutritionnelle faites à travers le pays. Il est renforcé par des données classiques produites par les structures nationales, les partenaires techniques, les ONG et la société civile et toutes autres données crédibles.
Ces principales évaluations sont : l’expertise classique de la situation alimentaire du SAP ; l’analyse de l’économie des ménages (HEA) ; l’enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (ENSAN) ; et l’enquête SMART.
Les résultats de ces évaluations ont été préalablement validés au cours de différents ateliers.
Sans être trop pessimiste, le ministre commissaire à la sécuritaire alimentaire a rappelé d’emblée que les informations recueillies reçues font état d’une pluviométrie capricieuse avec des poches de sécheresse plus ou moins importantes et un arrêt précoce globalement. S’y ajoute une crue faible ayant entrainé des problèmes d’irrigation ou d’inondation de rizières à submersion libre et contrôlée ; d’une décrue précoce qui pourrait impacter négativement les cultures de submersion, l’inondation des mares et lacs, la production halieutique et autres.
De la révélation faite par Oumar Ibrahim TOURE, ces faits vont certainement impacter les perspectives de récoltes à travers le pays. Ce, d’autant plus, a-t-il fait remarquer, les nombreux semis tardifs dont les cycles n’ont pas pu être bouclés convenablement et les cas d’inondations par endroits engendreront des baisses de rendement des cultures.
Sur le plan pastoral, il a indiqué que la soudure 2016-2017 a été difficile dans les zones de concentration au nord du pays sans compter que les premières pluies ont causé des mortalités inhabituelles de bétail dans les régions de Tombouctou et Gao, à cause de la fragilité de celui-ci.
Si cela ne suffisait pas, le niveau de la biomasse, cette année, est aussi inférieur à celui de l’année dernière et des déficits importants sont signalés dans certaines zones frontalières. Aussi, les descentes précoces de troupeaux transhumants pourraient provoquer des concentrations inhabituelles dépassant les capacités de charge de nos parcours et créer des risques de conflits entre les éleveurs et agriculteurs.
La pêche est également victime de la mauvaise crue, avec la mauvaise inondation des frayères pour la reproduction des espèces. Là non plus, les perspectives ne sont guère reluisantes.
En plus, l’insécurité persiste et s’installe au centre du pays dans des zones où les populations peinent à se relever des difficultés antérieures.
Si toutes ces tendances et difficultés n’évoluent pas favorablement, les populations de certaines zones pourraient connaître, prévient le ministre TOURÉ, des situations difficiles cette année.
Voilà pourquoi il a exhorté les experts de la cellule d’analyse à examiner attentivement l’ensemble des informations à votre disposition en vue de cibler, selon l’approche du cadre harmonisé les populations les plus vulnérables tout en proposant les réponses les mieux appropriées qui permettront au gouvernement et à ses partenaires d’anticiper sur la gestion des questions de vulnérabilité alimentaire.

Par Mohamed D. DIAWARA

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