Les journalistes ont tenu un géant sit-in devant la Maison de la presse, le mercredi 5 décembre 2018, pour demander la levée de toutes les mesures restrictives contre Salif Diarrah, directeur de publication du journal en ligne Maliactu.net. C’était en présence du président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné.
« Libérez Salif ! Libérez Salif ; Laissez-nous travailler ! An té son (on n’accepte pas) ! ; Le journaliste n’est pas un terroriste, Salif n’est pas un terroriste ! Nous réclamons la vérité !… », scandaient les journalistes en colère contre les mesures restrictives dont leur confrère est victime depuis des mois.
Unis comme un seul homme, les journalistes demandent justice pour leur confrère de Maliactu.net. Ils demandent l’annulation de toutes les poursuites judiciaires à son encontre. « Nous demandons la justice pour notre confrère Salif Diarrah. Nous demandons la levée des mesures contre lui », affirme haut et fort Mme Halima Ben Touré, correspondante de Sikka TV au Mali. Très engagée depuis le début de cette affaire, Halima Touré affirme que les Hommes de médias resteront déterminés jusqu’à la libération totale du directeur de publication de Maliactu.net.
Quant à Lanfia Sinaba, journaliste et écrivain, il a été très clair : « J’aurais vraiment voulu qu’on mette un terme à l’injustice parce que ce qui se passe avec Salif est une injustice ». Pour lui, le confrère Salif Diarrah est malien et il a droit à la justice. « Nous demandons juste justice pour notre confrère », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Nous croyons à notre confrère et nous ne voulons que la justice ».
Présent sur le lieu, le chroniqueur vedette Mohamed Youssouf Bathily a fustigé le musèlement de Salif Diarrah depuis des mois. Pour Ras Bath, ils font semblant d’ignorer le statut de journaliste de Salif Diarrah. « Depuis que le juge a su que Salif est journaliste, même s’il ne le savait pas avant, il devait lever toutes les mesures restrictives contre lui. Il peut prendre l’article incriminé, mais pas le journaliste en question », a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter que Salif fait aujourd’hui l’objet de répression. Avant de terminer, il a demandé la levée des mesures restrictives contre le directeur de publication du journal en ligne, Maliactu.net.
Il faut rappeler que ce sit-in s’est tenu au lendemain du rejet par la Cour d’Appel de la requête visant l’annulation des poursuites judiciaires à l’encontre de Salif Diarrah.
Boureima Guindo
Source: Le Pays