«Scolaris Finance» est l’un des initiateurs d’une conférence éducative organisée (28 mai 2024 à Azalaï Salam) à Bamako avec les partenaires des Universités russes au Mali. Il s’agissait de faire découvrir aux partenaires africains les offres de formations que les universités russes mettent à leur portée. La conférence a réuni des recteurs et des enseignants de grandes universités et écoles d’ingénieurs de différentes régions de Russie et des pays d’Afrique de l’ouest, notamment, le Togo, le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger. En marge de la rencontre, M. Simon Aziati (Directeur général de Scolaris Finance) a balisé le contexte des études en Fédération de Russie.
Le Matin : Comment cette idée de renforcer le cadre d’étude entre la Russie et le Mali a-t-elle germé ?
Simon Aziati : La Russie est une destination attrayante pour de nombreux étudiants internationaux en raison de ses universités de renom, de ses programmes académiques de qualité et de son histoire riche. Cette conférence a été initiée pour mettre en relief les offres d’études et de formation que les universités russes offrent aux Africains… L’objectif principal de la rencontre de Bamako est de coordonner les positions et les approches pour développer des projets éducatifs de qualité en Russie et en Afrique. La promotion de l’éducation russe au Mali est une priorité pour les futurs experts et entrepreneurs.
Que conseillez-vous à ceux qui rêvent d’étudier en Russie ?
Si vous envisagez d’étudier en Russie ou de renforcer les liens académiques entre la Russie et le Mali, je vous recommande de contacter les autorités éducatives des deux pays, les universités concernées ou les organismes gouvernementaux pour obtenir des informations officielles et des orientations pertinentes sur la façon de procéder.
Est-il aisé pour des francophones d’étudier en Russie ?
S.A : Étudier en Russie peut être une expérience enrichissante, mais aussi exigeante pour les étudiants francophones. Voici quelques éléments à considérer concernant l’apprentissage de la langue russe pour les francophones en Russie. La spécificité, c‘est d’abord l’alphabet cyrillique qui est différent de l’alphabet latin utilisé en français. Les étudiants francophones devront donc apprendre à reconnaître et à lire les lettres cyrilliques.
Au niveau de la prononciation, les mots en russe peuvent être difficiles pour les francophones en raison des sons spécifiques de la langue russe qui n’existent pas en français. Il est donc important de pratiquer régulièrement la prononciation pour améliorer son accent. Sans compter que la grammaire russe peut être complexe pour les francophones en raison de ses nombreux cas, de ses conjugaisons et de ses déclinaisons. Il est essentiel de bien comprendre ces aspects pour pouvoir s’exprimer correctement en russe.
N’empêche qu’étudier en Russie offre une excellente opportunité d’immersion linguistique. Les étudiants francophones ont la possibilité de pratiquer la langue au quotidien en discutant avec des locuteurs natifs, en suivant des cours en russe et en participant à des activités sociales. A noter également que les universités russes proposent généralement des cours de russe pour les étudiants étrangers. Il existe aussi de nombreuses ressources en ligne, des livres et des applications pour aider les francophones à apprendre le russe.
Aujourd’hui, quelles sont les possibilités d’interconnexion entre les établissements du Mali et les universités de la Russie ?
S.A : Il y a d’abord les programmes d’échange d’étudiants auxquels participent de nombreuses universités à travers le monde. Ils permettent aux étudiants de passer un semestre ou une année académique dans une université partenaire à l’étranger. Il y a ensuite les accords de coopération universitaire conclus entre les établissements d’enseignement supérieur pour faciliter la collaboration en matière de recherche, d’échange de professeurs et d’étudiants, de co-organisation de conférences et de colloques… Il y a, enfin, les programmes de bourses d’études permettant aux étudiants étrangers d’étudier dans les universités russes. Ces programmes peuvent être gérés par les gouvernements, les institutions éducatives ou des organisations privées.
Est ce que les bourses des parents maliens permettent de financer les études d’un ou des enfants comme ici au pays ?
S.A : En règle générale, les bourses d’études sont des formes d’aide financière accordées aux étudiants pour les aider à payer leurs études. Elles proviennent souvent d’institutions financières comme Scolaris Finance, des gouvernements… En revanche, le financement des études par les parents est une responsabilité familiale et dépend de la situation financière de la famille. Au Mali, nous donnons l’opportunité aux parents de bénéficier des prêts étudiant auprès de Scolaris Finance.
Quelles mesures sont envisageables en cas de difficultés ?
S.A : En cas de difficultés financières pour payer les frais de scolarité ou pour soutenir les études de leurs enfants, les parents peuvent rechercher des options telles que des prêts étudiants, des bourses, des programmes de travail-études, des accords de paiement échelonné avec l’institution éducative, ou d’autres formes d’aide financière disponibles.
Propos recueillis par
Hamady Tamba
Source: Le Matin