La Maison de la Presse a servi le vendredi 22 juin 2018 à la signature solennelle du Code de bonne conduite des médias en période électorale. La cérémonie, présidée par le président de la Haute autorité de la Communication (HAC) s’est déroulée en présence du président de la Maison de la Presse, du représentant du ministère en charge de la Communication, des présidents ou représentants des organisations et associations professionnelles de la Presse et d’autres invités.
Ont entre autres signé ce code, la Maison de la presse, l’ASSEP, l’UNAJOM, l’AJPP, l’ASJM, l’AJM, l’UPF-Mali, le JCAR, RJPH, APPEL-Mali, AMAP, ORTM, la HAC. Ce document, faut-il le rappeler, c’est pour que les journalistes maliens œuvrent pour des élections apaisées, surtout pour la présidentielle du 29 juillet prochain, qui s’annonce assez risquée pour le pays.
Dans son mot de bienvenue à cette cérémonie de signature, le président de la Maison de la presse, M. Dramane Alou Koné a indiqué qu’ «avant d’être journalistes, nous sommes maliens et nous devons œuvrer pour des élections apaisées. Car, dit-il, « il s’agit du Mali et le pays est plus important que nous tous ». Pour lui, «cette signature marque l’engagement des médias pour l’instauration d’un climat de paix avant, pendant et après l’élection». Le président de la Maison de la Presse annoncera que l’élection qui approche est assez risquée, d’où son cri de cœur à l’ensemble des responsables de médias de s’engager pour des élections apaisées.
Quant au président de la HAC, il a indiqué qu’à travers cette signature, il s’agit de promouvoir une presse au service de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale. Il rappellera que la presse a une grande responsabilité dans les circonstances qui sont celles du Mali actuel, surtout dans l’apaisement du climat social. «Vous avez un rôle extrêmement important à jouer en cette période cruciale de la vie de notre pays. Ce rôle est aussi une responsabilité, une grande responsabilité, une responsabilité historique dans le contexte de la couverture du processus électoral et de la situation de notre pays », a-t-il annoncé. En outre il expliquera que les hommes de médias à travers leurs articles et leurs émissions contribuer à l’apaisement du climat socio-politique, au renforcement de la cohésion sociale et à la consolidation de l’unité nationale. Alors, il revient aux hommes de médias d’œuvrer, avec responsabilité et professionnalisme pour la réussite des élections.
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PREVENTION DES MENACES SANITAIRES : Lancement au Mali du concept «une seule santé»
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a procédé, le jeudi 21 juin 2018 à l’hôtel Sheraton, au lancement solennel de la Plateforme nationale “One health» ou «Une seule santé” au Mali. La cérémonie a enregistré des membres du gouvernement dont le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr Samba Ousmane Sow, son collègue de l’Elevage et de la Pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga et l’ambassadeur des Etats Unis dans notre pays, Paul A Folmsbee. Etaient aussi présents des représentants des partenaires financiers et techniques (PTF) et des organismes internationaux.
L’approche «Une seule santé au Mali» est une initiative innovante et multisectorielle pour la prévention, la détection et le contrôle des menaces sanitaires, notamment les épidémies et autres endémies majeures. Elle appelle à la mobilisation et la collaboration multisectorielle entre les différents secteurs de la santé humaine, la santé animale et l’environnement. L’initiative s’attachera à prévenir ou détecter les menaces sur la santé publique en vue de mieux préparer une éventuelle riposte nationale. Sa mise en œuvre sera assurée par une structure de la Plateforme composée d’un comité de pilotage, d’un comité technique de coordination sectorielle, d’un secrétariat permanent et d’un groupe thématique qui s’appuieront sur des plaidoyers, communications et s’emploieront à la préparation de la riposte et au renforcement des capacités, en vue de réussir cette mission d’envergure nationale. L’émergence et la propagation des agents infectieux avec un risque accru de pandémie, ces dernières années, comme la maladie à virus Ebola, la grippe HINI et autres maladies transmissibles de l’animal à homme sont patentes. La croissance démographique, la mobilité, l’intrusion dans les écosystèmes naturels et la demande d’alimentation de source animale ont engendré un plus grand contact entre hommes et animaux domestiques, voire sauvages. Cet état de fait a favorisé la propagation des maladies infectieuses, exposant les humains à un risque considérable. Face à ces risques et les leçons de la crise sanitaire majeure comme la maladie à virus Ebola et l’influenza aviaire, le gouvernement a rejoint le programme GHSA, depuis octobre 2015 pour participer et soutenir les secteurs concernés à un haut niveau. Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a exprimé l’engagement de notre pays à soutenir l’initiative «One health». Il a aussi rappelé les différentes épidémies, notamment la maladie à virus Ebola et autres que le monde a connues ces derniers temps. Notre pays a fortement riposté à l’épidémie à virus Ebola grâce à une forte volonté politique et une plus grande mobilisation des populations, a salué le Premier ministre.
En outre, Soumeylou Boubèye Maïga a souligné que l’avènement de plusieurs épidémies, parfois à l’échelle planétaire, a permis de mettre en évidence l’insuffisance de nos systèmes de santé à faire efficacement face à ces épidémies mais surtout la nécessité de réunir tous les secteurs (santé humaine, animale et environnementale) en vue d’obtenir une synergie pour “Une seule santé” au Mali. Notre pays est fortement engagé pour l’approche One health, ce qui justifie l’adoption du décret N0369-RM du 12 avril 2018 portant organisation, création, fonctionnement et attributs de la Plateforme nationale (Une seule santé). Enfin, il a remercié le gouvernement américain à travers l’USAID ainsi que les points focaux pour leur engagement en faveur de la réussite du programme.
PREPARATIFS DES ELECTIONS : le retrait des cartes d’électeur biométriques a débuté
L’opération, qui durera 37 jours, va se poursuivre jusqu’au 27 juillet prochain
Phase décisive pour la réussite de l’organisation d’élections crédibles et transparentes, les cartes d’électeur biométriques intégralement réceptionnées par les autorités compétentes sont en train d’être distribuées. Comme annoncé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, c’est effectivement le mercredi 20 juin 2018 que l’opération a débuté dans notre pays. Le coup d’envoi a été donné dans l’enceinte de l’école Camp Digue, sise en Commune III du District de Bamako par le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Babahamane Maïga. C’était en présence des autorités politiques, administratives et coutumières de ladite commune. Pendant 37 jours, ce sont 8.462.000 cartes d’électeur qui seront distribuées à des électeurs repartis dans les 23.000 bureaux de vote installés à travers tout le pays. Peu de temps après le lancement proprement dit, le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale a déclaré que conformément au chronogramme de suivi des élections, il a été procédé au lancement officiel de la distribution des cartes d’électeur biométriques, qui devait se dérouler dans tous les chefs-lieux de régions. «Pour la réussite des élections, les Maliens doivent enlever leurs cartes d’électeur, la distribution devant se poursuivre jusqu’au 27 juillet prochain. Les trois derniers jours seront mis à profit pour repositionner les cartes d’électeur non retirées au niveau des bureaux de vote par l’intermédiaire des sous-préfets, les préfets. Ceux qui n’auront pas retiré leurs cartes pendant cette période de 37 jours, pourront le faire au niveau des bureaux de vote, même le jour de vote, conformément à la loi», a expliqué Babahamane Maïga, avant d’ajouter que ceux qui ne veulent pas voter pour l’élection présidentielle, auront la possibilité de récupérer plus tard leurs cartes d’électeur biométriques auprès des sous-préfets ou préfets. Le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a, en outre, indiqué que les cartes d’électeurs ne sont pas conçues pour la seule élection présidentielle, mais pour une série de consultations électorales. Elles pourront ainsi être utilisées une dizaine de fois. «Si le Malien veut exercer réellement son pouvoir de suffrage, la première phase de cet exercice est la carte d’électeur qui permet de pénétrer dans le bureau de vote pour choisir son bulletin et de faire son choix», a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Maïga a assuré qu’ont été définies une stratégie normale et une stratégie spéciale de distribution pour les grands centres urbains comme Bamako, les chefs-lieux et certaines grandes villes. Ces grands centres ont en effet des réalités différentes d’une localité qui n’a qu’un seul bureau de vote, a-t-il expliqué. «Les dispositions sécuritaires sont prises dans le Centre et dans le Nord du pays pour assurer la sécurisation de ces opérations de distribution. Les moyens financiers, les moyens roulants sont mis à profit pour permettre une meilleure distribution de ces cartes », a assuré M. Maïga. Pour terminer, le secrétaire général du ministère de l’Administration et de la Décentralisation est revenu sur les principales étapes des préparatifs des élections : la révision des listes électorales, l’enrôlement biométrique des nouveaux majeurs et la convocation du collège électoral. A cette date, a-t-il indiqué, tous les actes législatifs et règlementaires ont été pris. Il a cité, notamment le vote de la nouvelle loi électorale, la prise de toutes les décisions afférentes aux élections (celles concernant les cartes d’électeur, les bulletins de vote, les procurations) et la formation des formateurs.
Source: infosepte