“L’adoption des statuts types des ligues régionales de football était une nécessité absolue car les textes qui gouvernaient nos ligues n’étaient plus en phase avec ceux de la Fémafoot”
Dans cet entretien exclusif, le président de la Commission centrale des arbitres de la Fédération malienne de football, Sidi Békaye Magassa, évoque la tenue de la 49ème Assemblée générale ordinaire de la Femafoot du 19 mars dernier, l’élection des différentes Commissions Indépendantes, les trois projets de textes statuant les ligues régionales, la ligue du football féminin ainsi que les règlements financiers de la Femafoot. “Pour éviter les disfonctionnements et les multiples interprétations, sources de conflits, il était impérieux d’adopter les statuts types des Ligues régionales de football” dira-t-il.
Aujourd’hui-Mali : Comment s’est déroulé, le 19 mars dernier, les travaux de la 49ème Assemblée générale ordinaire de la Fédération malienne de football ?
Sidi Békaye Magassa : Sincèrement, je pense que les travaux se sont très bien passés, malgré des velléités de certains délégués de vouloir faire des diversions. Heureusement, le président de séance a su les recadrer.
Pouvez-vous nous parler de différentes commissions indépendantes élues et leurs rôles ?
Depuis les statuts sortis par le Comité de normalisation, la Fifa a imposé la création de commissions indépendantes pour permettre une gestion moins partisane des litiges qui naissent dans le football. Lors de l’Assemblée générale ordinaire du 19 mars 2022, quatre commissions indépendantes ont été élues ; il s’agit de la commission d’audit et conformité (CAC) ; la commission Centrale de Discipline (CCD) ; la commission Centrale de Recours (CCR) et la commission Centrale d’éthique (CCE). Si le premier, la CAC s’occupe des questions de contrôle de gestion financière, les trois autres sont des commissions juridictionnelles.
Pensez-vous que la mise en place de ces commissions peut-être bénéfique pour le football malien ?
La mise en place de ces dernières commissions marque la fin d’un cycle d’élections pendant ce mandat. En principe, les suspicions de favoritisme dans le traitement des litiges doivent diminuer.
Parlez-nous des trois projets de textes statuant les ligues régionales, la ligue du football féminin et les règlements financiers de la Fémafoot ?
L’un des points forts de cette Assemblée générale ordinaire était l’adoption de ces derniers textes dont vous faites allusion. L’adoption des statuts types des ligues régionales de football était une nécessité absolue car les textes qui gouvernaient nos ligues n’étaient plus en phase avec ceux de la Fémafoot qui ont été modifiés à deux reprises en 2019 et en 2021. Pour éviter les disfonctionnement et les multiples interprétations, sources de conflits, il était impérieux d’adopter ces statuts types.
S’agissant des statuts de la Ligue de Football Féminin, ils répondent au besoin de mieux codifier le football féminin dans notre pays et de le rendre plus performant et plus attractif. D’ailleurs, cette ligue de football féminin verra le jour dans un avenir très proche.
Les différents projets de textes ont-ils été adoptés par les délégués ?
Tous les textes soumis ont été adoptés avec une forte majorité et ils sont déjà applicables.
Pourquoi, il y a eu beaucoup de débats autour du rapport financier ?
Naturellement, tout ce qui concerne “l’argent” soulève des passions. Dans le cas présent, c’était plus un débat sémantique que de fond. Les spécialistes de la question qui étaient dans la salle ont eu quelques “passe d’armes”, mais tous les documents financiers ont été adoptés.
La démission de Sékouba Kéïta du Comité exécutif de la Fémafoot est-elle un coup dur ?
La démission du 2ème vice-président, Sékouba Kéïta, n’était pas souhaitée. Mais si l’intéressé n’était plus en harmonie avec le groupe, il ne pouvait que se retirer. Nous ferons avec et le Comité exécutif continuera sa marche pour le progrès du football malien.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Je pense qu’avec la tenue de l’Assemblée générale ordinaire du 19 mars, le Comité exécutif a passé un nouveau palier dans sa quête vers un football mieux géré.
Le Mali n’ira pas à la Coupe du monde Qatar 2022, quel commentaire en faites-vous ?
L’échec de la qualification à la prochaine Coupe du Monde constitue une frustration pour tous les Maliens même ceux qui ne sont pas particulièrement des fans de football. Nous devons tirer les meilleurs enseignements de cet échec et préparer l’avenir immédiat avec sérénité et détermination.
Un mot sur le limogeage du staff technique.
Le limogeage du staff technique est la conséquence logique de ce cuisant échec. Il faut reconnaître qu’avec le staff sortant, nous avons atteint la fin d’un cycle. Il devenait impérieux d’amorcer des changements avec de nouvelles idées.
Aujourd’hui, le Mali a besoin de quel genre de sélectionneur pour les prochaines campagnes, notamment les éliminatoires de la CAN 2023 ?
Sans être un spécialiste de l’entraîneur, nous pouvons dire que les Aigles du Mali ont besoin d’un “bon chef d’orchestre” doublé de caractère trempé pour mieux gérer le groupe actuel que nous avons.
D’après nos informations, la Ligue de football de Tombouctou vient de tenir son Assemblée générale élective le 29 mars en violation des textes, qu’est ce qui s’est réellement passé ?
Officiellement, le Comité exécutif de la Fédération malienne de football n’a pas reçu d’informations allant dans ce sens. Nous avons appris cette information sur certains médias et sur les réseaux sociaux. Si cette information est confirmée, le Comité exécutif prendra les mesures qui s’imposent aux regards de nos textes.
Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA
Source : Aujourd’hui-Mali