Dans un entretien qu’il nous a accordé, le jeudi 11 octobre 2018, le directeur régional de la police nationale du district de Bamako, commissaire divisionnaire, Siaka B. Sidibé aborde entre autres la question sécuritaire dans la capitale, l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de sécurité et les résultats obtenus grâce à la synergie des efforts des différents corps de sécurité : la police, la gendarmerie et la garde nationale.
Parlant de la sécurité dans la capitale, Siaka B. Sidibé, directeur régional de la police nationale du district dira qu’au niveau du district de Bamako, la sécurité est actuellement sous contrôle : « Nous avons remarqué que toutes les situations sont maitrisées. De 2016 à maintenant, tous les grands événements ont été gérés avec satisfaction à Bamako. Pour ce faire, nous avons mutualisé nos efforts : la police nationale, la gendarmerie nationale et la garde nationale. », a-t-il déclaré. Avant de féliciter les autorités d’avoir réuni les conditions permettant de faciliter la tâche aux éléments de sécurité. « Actuellement, les autorités nous ont mis dans des conditions de travail nous permettant de bien exercer notre fonction. Mais auparavant, il y avait des petits soucis d’équipement pour faire face à l’insécurité comme par exemple : lors de l’intervention contre l’attaque terroriste à l’Hôtel Radisson, j’étais le seul porteur d’arme parmi mes éléments lorsque j’étais à la tête du commissariat du 14ème Arrondissement à l’époque. Contrairement à aujourd’hui, les éléments des forces de sécurité ont été dotés d’équipements en qualité et en quantité leur permettant de circonscrire n’importe quelles attaques. C’est dans ce cadre que plusieurs forces spéciales ont été créées ainsi que leurs dotations en véhicules blindés et les PS (Postes de sécurité) existent un peu partout à la ville. Pour renforcer davantage la sécurité dans la capitale, les commissariats de Sotuba et de l’Hippodrome ont été aussi créés. Globalement, nous pensons que la sécurité est en voie d’amélioration à Bamako. » Par ailleurs, a-t-il expliqué, les statuts des fonctionnaires de la police nationale ont été relis et révisés avec comme points saillants notamment, la création du corps des officiers en remplacement du corps des inspecteurs qui a eu un véritable impact sur la qualité des commandements ; les indices, les primes et les indemnités ont été revus à la hausse ; le renforcement des capacités du personnel se poursuit en formation continue ; la dotation des services de police en véhicules et des motos pour faciliter les patrouilles et les enquêtes afin de traquer les bandits.
Une journée de fierté
Concernant la célébration de la fête de la création de la police malienne, M. Sidibé a relevé que c’est la troisième fois consécutive que la police malienne célèbre la date anniversaire de sa création : « Cette année, nous venons de fêter le 58ème anniversaire de la police dans l’allégresse, le 4 octobre dernier, dont l’événement a été rehaussé par la présence du président de la République, IBK et plusieurs partenaires comme la MINUSMA et autres. Cette fête est pour nous une fierté et c’est l’occasion de faire des démonstrations du savoir- faire en matière d’exhibition de force, de gestion de scène de crime, d’enquête etc.»
Un bilan jugé positif
Quant au bilan de la police, le directeur régional, Commissaire divisionnaire, Siaka B. Sidibé a indiqué que la police malienne a réalisé beaucoup de choses en termes de résultats car, selon lui, tous les grands événements ont été gérés sans aucun dérapage de la part des éléments de sécurité. « Si vous voyez, aujourd’hui, que les événements se passent sans dégâts matériels majeurs au niveau des feux de signalisation et autres édifices publics c’est parce que nous donnons des instructions à nos éléments sur le terrain d’être vigilant face aux oiseaux de mauvais augures qui sèment les troubles. Nous avons participé récemment à la libération de l’imam Kontao des mains de ses ravisseurs qui demandaient une rançon. Le Mali se distingue de ses voisins par sa capacité de gestion des événements car nous nous considérons ici comme des frères et des sœurs. Le policier est lui-même d’abord civil, avant de devenir policier» a-t-il dit.
Avoir un comportement professionnel
Parlant de racket policier, il a soutenu que le corps de la police dispose d’un code de conduite demandant à chaque agent d’avoir un comportement professionnel. Par la même occasion, il a invité la population au respect de la loi. Pour terminer, il a demandé à la population de considérer le policier comme un agent à son service et de l’aider avec la fourniture des informations permettant de faciliter sa mission régalienne de traquer les bandits de grands chemins et les terroristes. Aujourd’hui, selon lui, il faut que tout le monde participe à sa propre sécurité en coopérant avec les agents de sécurité.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain