Dimanche 11 novembre 2018, lors de son passage à Paris pour la célébration du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale, le président sénégalais, Macky Sall, a accordé une interview à la France24. A cette occasion, Macky Sall a longuement abordé le sujet de la présidentielle sénégalaise prévue pour le mois de Février. En réponse aux questions relatives à Khalifa Sall ainsi qu’au fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, notamment Karim Wade, Macky a aussi tenu à réaffirmer sa volonté de les amnistier en cas de réélection.
Pour la première fois, le président sénégalais a longuement abordé les sujets concernant la présidentielle sénégalaise prévue pour le mois de février prochain, et l’amnistie des deux personnalités supposées être ses vrais antagonistes pour l’élection présidentielle à venir. Cette interview réalisée à Paris par France 24, a permis au peuple sénégalais et au monde entier d’en savoir plus sur les dossiers qui ont fait l’objet d’éclaircissement par le président Macky Sall.
Ainsi, avec l’actuelle décision de justice sénégalaise qui a rendu une décision condamnant non seulement Khalifa Sall et Karim Wade, mais les exclut également de l’élection, Macky Sall énonce vouloir passer à l’élection prochaine dès le premier tour. Une fois qu’il sera réélu chef d’Etat du Sénégal, Macky Sall indique qu’il pourrait éventuellement amnistier les deux accusés de la justice sénégalaise.
Accusé d’avoir instrumentalisé la justice de son pays pour tout simplement évincer ces deux personnalités, le chef d’Etat sénégalais a démenti ces fausses accusations en estimant que la justice est plutôt libre et entièrement indépendante de faire son travail. « Je pense que personne n’a été éliminée volontairement. Nous avons une justice certes perfectible comme toutes les justices du monde, mais nous avons une justice responsable », annonce-t-il.
A noter que la procédure judiciaire contre Khalifa Sall n’est pas terminée. Parce que la Cour de cassation n’a pas encore rendu son verdict. Selon les informations qui circulent autour du dossier de Karim Wade, ce dernier qui affirme être au Sénégal en fin de novembre doit à l’Etat Sénégalais, 220 millions d’euros. Aussi, le président Macky Sall admet une possibilité : « Je ne peux pas écarter, dans une circonstance nouvelle d’une réélection, d’engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale dans un esprit de renouveau national, de consensus national. Parce que je pense qu’il faut tourner des pages aussi ». Et quant aux partisans de Karim Wade et de Khalifa Sall, la possible amnistie déclarée par Macky Sall manifeste la politisation patente du dossier des deux accusés par le président et ses complices.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays