C’est devenu une tradition, pour montrer l’importance qu’elle attache à l’Afrique, la première tournée de l’année du chef de la diplomatie chinoise est réservée au continent noir. Cette année, après l’Ethiopie, Djibouti et le Ghana, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi achève sa tournée au Sénégal, ces 10 et 11 janvier. Ce vendredi, il a un entretien avec le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, le Premier ministre, Aminata Touré, et le chef de l’Etat, Macky Sall. Une visite placée sous le signe de l’intensification de la coopération économique.
Depuis la reprise des relations diplomatiques entre Dakar et Pékin, il y a huit ans, la Chine est devenue un partenaire commercial de premier rang pour le Sénégal. Aujourd’hui, la Chine détient les mêmes parts de marché hors produits pétroliers que la France, environ 11%.
« Jusqu’en août 2013, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et le Sénégal s’est élevé à 633 millions de dollars, une augmentation de 20,8% par rapport à la même période de l’année passée. Aujourd’hui, 95% des produits originaires du Sénégal exportés vers la Chine bénéficient du traitement de tarifs douaniers zéro », explique Xia Huang, l’ambassadeur de Chine au Sénégal.
Exportations modestes
Même si les exportations sénégalaises vers la Chine restent encore modestes, cette croissance forte et régulière des échanges commerciaux entre les deux pays est soutenue par l’aide publique au développement. Avec plus de 110 milliards de francs CFA d’aide en 2013, la Chine est aujourd’hui le quatrième bailleur de fonds du Sénégal, avec de nombreux projets en vue : l’aéroport, l’autoroute Thiès-Touba (124 kilomètres) encore à l’étude après un gré à gré qui fait polémique à Dakar.
La Chine finance aussi – sur dons – la construction d’un hôpital pour enfants à Diamniadio et a prévu d’édifier une arène consacrée à la lutte traditionnelle dans la capitale sénégalaise.
rfi