eudi 24 mai 2018, les étudiants sénégalais étaient encore dans les rues. Cette fois-ci, ce n’était pas pour des réclamations de bourses, mais plutôt pour que justice soit rendue à leur collègue Fallou Sène mort lors de la première manifestation du 15 mai dernier.
Les bancs des universités sénégalaises s’étouffent de poussières depuis l’événement tragique du mardi 15 mai 2018. Les manifestations se multiplient. Les étudiants sont en grève illimitée depuis cette date jusqu’à nos jours. Ils réclament que justice soit rendue à leur camarade de lutte disparu, victime d’une bavure policière. Tant que Fallou Sène n’obtiendra pas justice en punissant tous les responsables de sa mort, les portes des universités resteront closes, entend-on de la part des manifestants.
La cause des manifestations du 15 mai est révolue. Il ne s’agit plus de se battre pour l’obtention des bourses qui prennent du temps à tomber, mais il s’agit plutôt maintenant de manifestations pour la justice.
Rappelons que le 15 mai dernier les étudiants avaient organisé un sit-in dont le but était de demander aux autorités en charge de l’éducation supérieure de payer les bourses des étudiants qui, depuis le début de l’année jusqu’en mai n’ont rien reçu comme bourse. Ce sit-in venait à point nommé, les universitaires voyaient à l’horizon le mois de carême qui se rapprochait à grands pas. Il fallait avoir une petite somme pour couvrir les dépenses de ce mois béni.
Ce sit-in va vite se transformer comme toujours en opposition aux forces de l’ordre qui auraient tiré sur les étudiants des gaz lacrymogènes voire à balles réelles. C’est dans ces circonstances non moins tragiques que Fallou Sène, un étudiant de l’Université Gaston Berger va mourir. Pour l’instant, les circonstances réelles de sa mort restent méconnues. Certains trouvent qu’il a reçu une balle, d’autres expliquent qu’une voiture aurait foncé sur lui. Ce qui est sûr, il s’agit d’une bavure policière.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays