Présidant le 11 mars dernier la cérémonie de lancement de la Semaine au Mémorial Modibo Kéita, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a souligné l’importance cruciale des symboles de l’État dans la construction de l’identité nationale. «Les symboles de l’État fondent l’appartenance de chaque citoyen à un État donné et cultivent chez ceux-ci le sentiment patriotique et républicain», a-t-il déclaré.
Une série d’activités éducatives et de sensibilisation ont été organisées à travers tout le pays, visant à informer et à mobiliser les citoyens sur l’importance des symboles nationaux et à promouvoir leur utilisation harmonisée.
Une Leçon-modèle au ministère de l’Education nationale…
Le ministère de l’Education nationale a entamé la Semaine avec une leçon-modèle aux élèves. Les apprenants de l’école franco-arabe de Darsalam, dans l’Académie d’enseignement de Bamako-rive gauche, ont été mis à l’honneur par le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué et son collègue de l’Education nationale, Dr Amadou Sy Savane. Les deux membres du gouvernement ont assisté le jeudi 11 mars 2024, à la leçon-modèle, qui visait à « renforcer » auprès des élèves le sentiment patriotique et l’engagement pour le respect de la souveraineté du pays, selon les termes de Dr Amadou Syhj Savane. La leçon-modèle a permis aux élèves d’apprendre des notions sur les symboles de l’Etat : les couleurs du drapeau, l’hymne national, les armoiries, la devise et le sceau.
Des séances de formation ont été largement appréciées par les responsables et cadres des institutions de la République.
«La formation sur les symboles de l’Etat nous a permis de savoir pourquoi ces symboles ont été choisis, comment les utiliser et savoir davantage sur la législation en la matière », a reconnu Nouhoum Bouaré, Secrétaire général de la Cour Suprême. Pour Demba Tall, Conseiller à la Cour Constitutionnelle, «la Semaine a permis aux uns et aux autres de se mettre à niveau, d’avoir une meilleure approche des textes et usages sur les symboles de l’Etat ». Et de reconnaître : «Il y a tout un désordre par rapport à l’utilisation des symboles de l’Etat. Les gens ne maîtrisent pas en réalité les textes par rapport à leur utilisation. Vraiment cette initiative de dédier une semaine à l’harmonisation et l’utilisation de ces symboles est à saluer».
Yacouba Katilé, président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel avoue : « de façons générale, quand on fait une analyse ou une statistique, je crois que la majorité des Maliens ignorent, sinon ne respectent pas les symboles de l’Etat. Cela est vraiment dû à une légèreté. Et ça part en quelque sorte de l’abandon pratiquement de certains objets essentiels de notre souveraineté. Parce que ces symboles nous appartiennent ».
Les membres du gouvernement d’accord…
A en croire Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, «cette semaine a été très importante. Maintenant, il faut poursuivre la vulgarisation des symboles de l’État. Allons à la sensibilisation surtout pour mieux les appréhender, mieux les connaître pour mieux les respecter non seulement dans leurs symboliques, mais également dans leur utilisation graphique de l’État. C’est très important, car il s’agit de la représentativité de l’État ».
Le ministre des Affaires étrangères a salué les membres du comité de réflexion pour le travail formidable accompli. «Je pense que nous avons été vraiment à une école pendant cette rencontre à l’endroit des membres du gouvernement. Personnellement, j’ai vraiment beaucoup appris. Je suis sûr que j’aurais énormément raté en ne venant pas à cette session d’information. C’était très impressionnant et très utile. Car les informations sur les symboles de l’État touchent l’Etat dans sa souveraineté et des points cruciaux du patriotisme», a martelé le chef de la diplomatie malienne.
Les recommandations ? Le ministre Kassogué s’engage….
A la fin de la Semaine, Mamoudou Kassogué, Garde des sceaux, a rassuré les uns et les autres que les recommandations pertinentes formulées à l’issue de cette semaine auront des suites. «Car le président de la transition a instruit cette semaine en vue de pouvoir en tirer des leçons et de pouvoir aller vers l’harmonisation et la correction des insuffisances soulevées. Je rassure qu’on fera tout cela dans le cadre des textes et dispositions futures que nous allons prendre. Pour ce qui est du contrôle, en tant que Garde des sceaux, nous assurons cette mission à travers la Direction Nationale des affaires judiciaires et du sceau. Les citoyens pourront signaler tout usage déviant qui serait fait des symboles de l’État. Nous sommes en train de relire le code pénal dans ce sens pour renforcer certaines dispositions en lien avec les infractions aux symboles de l’Etat ».
Ousmane Tangara