La délégation de l’Union européenne au Mali a lancé, hier mercredi 25 septembre, les activités de la semaine de diplomatie climatique. C’était au siège de la délégation de l’Union européenne à la faveur d’un point de presse. La conférence était animée par le chef de coopération, Géza STRAMMER, qui avait à ses côtés certains collaborateurs.
La semaine de la diplomatie climatique se déroule concomitamment dans tous les autres pays du monde. Au Mali, l’UE a décidé de concentrer cette édition sur la jeunesse et sa participation à l’action pour le climat.
Le chef de coopération, Géza STRAMMER, a affirmé qu’une semaine durant la délégation de l’Union européenne sera à la rencontre des jeunes dans les universités et dans les écoles afin d’explorer les moyens concrets dans leur vie quotidienne pour s’engager dans l’action pour le climat. Selon lui, ce sera aussi l’occasion pour les jeunes et l’Union européenne de s’engager dans un échange constructif avec les responsables politiques et les représentants de la société civile.
À travers ces actions, l’UE veut manifester son soutien aux jeunes en montrant qu’elle partage leurs préoccupations en ce qui concerne le changement climatique et l’importance de leurs efforts.
L’objectif recherché est d’attirer l’attention du monde sur un problème aussi inquiétant et urgent qu’est le changement climatique. « Les risques climatiques grandissants ont un impact négatif en terme économique, socio-culturel et conflictuel, plus particulièrement sur les populations démunies », a souligné M. STRAMMER.
Le diplomate européen a indiqué que le Mali est un pays qui se retrouve en première ligne sur certains effets négatifs du changement climatique. Il soutient que les populations les plus démunies deviennent de plus en plus vulnérables aux catastrophes naturelles, mais aussi à tous les autres chocs pluviométriques qui menaceraient leurs moyens de subsistance et nuiraient à leur sécurité alimentaire.
« Si on a limité à 1,5° l’accord de Paris, l’on constate qu’on est en train d’aller vers une augmentation beaucoup plus élevée. Selon certaines estimations, on pourrait aller vers une augmentation de la température de 2,7 à 3,4° par rapport à la référence », a alerté le conférencier, avant de déclarer qu’il devient alors urgent de renforcer la réponse mondiale au changement climatique.
Pour lui, cette réponse mondiale est nécessaire compte tenu de l’écart important qui existe entre l’ambition globale qui a été déclarée à Paris et le niveau actuel des efforts. ‘’L’Union européenne est en bonne voie pour dépasser son objectif de 2020 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cela, en participant à l’effort mondial’’, a noté Géza STRAMMER.
Il a expliqué que la transition verte va de pair avec la création de nouveaux emplois, avec une sécurité alimentaire plus renforcée, assure un retour de la biodiversité et de la santé publique et offre beaucoup d’opportunités.
« Il faudrait voir la transition verte non pas uniquement comme une charge, mais aussi comme une opportunité, c’est-à-dire un nouveau champ d’industrie qui s’ouvre au monde », a soutenu Géza STRAMMER.
En effet, la semaine de la diplomatie climatique illustre et renforce les engagements concrets de l’Europe. L’UE veut appuyer les jeunes à exprimer leur demande d’actions et à développer un dialogue intergénérationnel, en particulier dans le processus d’élaboration des politiques de planification à long terme.
Pour toucher plus de jeunes, le chef de coopération de l’UE estime qu’il faut passer par le cursus scolaire, à travers des cours et des sensibilisations sur l’environnement.
PAR MODIBO KONE