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Ségou : DES MILITAIRES À L’ÉCOLE DU DROIT HUMANITAIRE

Ils étaient au nombre de 740 hommes (officiers, sous-officiers et militaires du rang) des Forces armées du Mali (FAMAs), tous corps confondus, qui ont bouclé le vendredi 6 avril au bataillon Chèickou Ahmadou Tall de Ségou, une session de formation, d’information et de sensibilisation sur le respect des droits de l’homme pendant les conflits armés. L’atelier a été initié par l’Etat major général des armées à travers sa section Droit international humanitaire (DIH), Droit de l’Homme, violences basées sur le genre (VBG). La formation a été organisée en partenariat avec l’ONU-Femmes-Mali et la coopération suédoise.

Le programme de formation a été conduit par le chef de la section DIH, Droit de l’Homme, Point focal VBG à l’état major général des Armées, le lieutenant colonel Aminata Diabaté.
La cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier de trois jours a été présidée par le gouverneur de la région de Ségou, Biramou Sissoko, en présence du sous-chef d’état major général des armées chargé des opérations, le colonel-major Abdoulaye Cissé, le commandant de la 2è région militaire de défense, le colonel Oumar Diawara. La directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille, Hadja Sissao Alima Tandia et plusieurs commandants d’unités et de services régionaux étaient également présents.
Le commandant de la région militaire hôte a fait observer une minute de silence à la mémoire de ses camarades tombés sur le champ d’honneur, avant de se réjouir de cette formation qui vient bien à propos. Car, la région (militaire) est engagée dans les opérations de sécurisation et le contexte des conflits auxquels nous sommes confrontés de nos jours nous impose le respect des droits humanitaires, la protection des femmes et des enfants, d’où la pertinence de cette session, a souligné le colonel Diawara. Il a rappelé les hauts faits d’armes de notre armée nationale qui a rayonné en Afrique et dans le monde par son professionnalisme à travers les missions. Quant au représentant du chef d’Etat major général des armées, il a salué l’initiative, avant de souligner l’impact et invité les participants à en tirer profit.
Le gouverneur de la Région de Ségou a décrit un monde actuel marqué par la résurgence des conflits dans laquelle l’Afrique reste malheureusement le théâtre privilégié, toute chose qui recommande l’amélioration des connaissances et l’application du Droit international humanitaire. Biramou Sissoko a reconnu que l’application de ce droit intervient dans des conditions souvent difficiles, où le soldat n’a qu’un temps limité de décision. Néanmoins, il doit avoir le réflexe du droit humanitaire et le devoir de protection des couches vulnérables (femmes, enfants et autres) qui doivent lui permettre d’épargner la vie des populations sans arme.
Les travaux ont essentiellement porté sur les relations civilo-militaires, les concepts du droit de l’Homme, le droit international humanitaire, les concepts genre, la protection des enfants avant, pendant et après les conflits, les violences sexuelles et sexistes et enfin le rôle des militaires dans la protection des femmes et des enfants.
«Cette formation a renforcé notre sentiment et notre devoir de protection de la population sans arme et surtout de sa tranche vulnérable (femmes, enfants, personnes âgées et handicapées) sur le terrain», a souligné le lieutenant Hawa Dembélé du 26è bataillon des travaux du génie militaire de Bafo. Le Point focal VBG à l’Etat major général des armées a exprimé sa satisfaction. «Les échanges ont prouvé un engouement des participants qui, du reste, ont recommandé une diffusion plus étendue de ce programme de formation», a-t-il indiqué.

Amaïguéré Ogobara DOLO

Essor

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