Elle s’est résolue à mener le combat sur le front de la protection de l’environnement et l’éveil des consciences

Il n’y a pas de développement sans sécurité. La situation sécuritaire de notre pays a plusieurs dimensions dont celle de l’environnement. Quel rôle doit jouer la jeunesse sur ce front ? Cette question était au coeur d’une conférence débat organisée par l’Union des jeunes de l’espace UEMOA (UJUEMOA), le 14 juillet dernier, au centre ASDAP de Faladié Sema, sur le thème « sécurité et environnement : quel apport de la jeunesse ? »
La conférence était animée par Nancoma Keïta, ancien ministre de l’Environnement, en présence de Moustapha Fomba, représentant du maire de la commune VI et Mohamed Oumar Salim Kaba, coordinateur du Programme de micro financement du PNUD et du président de l’UJUEMOA, Alassane Traoré.
Entre la sécurité et l’environnement il n’y a qu’un pas à faire. Cela est si étroit que l’aspect environnemental est déterminant dans la cherche des solutions au problème d’insécurité que traverse notre pays, analyse le conférencier.
Au Mali, près de 80% de la population est rurale et tire l’essentiel de sa subsistance dans l’exploitation des ressources forestières. La pression sur ces ressources combinée à la dégradation des terres, la perte de la biodiversité, la désertification et la baisse de la pluviométrie, conséquence directe des changements climatiques, soumettent ces populations à une paupérisation sans précédent.
Selon Nancoma Keïta, le terreau de l’insécurité réside dans la pauvreté. La jeunesse en est la première victime. Notre pays, à l’instar de la communauté sous- régionale et continentale, a une population dont plus de la moitié est jeune. Elle est confrontée à nombre de problèmes tels que le chômage, le manque d’éducation la perte des repères sociaux. Ces difficiles conditions de vie sont intimement liées à la dégradation de l’environnement et du cadre de vie. Elles affaiblissent psychologiquement les jeunes et les jettent sur la voie de toutes les tentations (immigration, drogue, banditisme). Ils finissent par tomber dans des bras des marchands d’illusion qui les utilisent dans leur besogne.
C’est pour parer à cette situation que la jeunesse de l’UEMOA s’est résolue à mener le combat sur le front de la protection de l’environnement et l’éveil des consciences, a déclaré Alassane Traoré.
Notre pays qui sort d’une crise politique et sécuritaire sans précédent a besoin de sa jeunesse pour tenir débout, estime l’ambassadeur de l’UJUEMOA/Mali. C’est pourquoi, il exhorte ses camarades jeunes à la mobilisation. « Vous devez vous approprier ce thème pour jouer pleinement votre rôle et répondre aux attentes de nos populations », lance-t-il.
Cette mobilisation s’est manifestée déjà à travers la remise de kits sanitaires et des équipements d’assainissement (brouettes, pèle, balaies, rateaux, ect.), d’une valeur d’environ 500 000Fcfa à la mosquée de Faladié Sema, le groupe scolaire de Faladié Socoura et l’Association des femmes de Faladié pour le développement (AFEFAD).

C. A. DIA

source : L’Essor