Ils travaillent sur un projet d’accord multilatéral entre les Etats et sur le règlement intérieur fixant l’organisation et le fonctionnement du comité de défense et de sécurité de l’organisation sahélienne
Les experts du G5 Sahel et de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sont réunis depuis hier à Bamako afin de tracer un cadre juridique et institutionnel pour la coopération en matière de sécurité et de défense des Etat membres de l’organisation (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Cheickna Seydi Ahmady Diawara. C’était en présence du secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed, et du représentant du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONUDC, Pierre Lapaque.
A tire de rappel, c’est lors de la deuxième conférence des ministres en charge de la sécurité du G5 Sahel, tenue en mai 2015 à Niamey, que l’ONUDC a proposé d’apporter à l’organisation l’assistance nécessaire à la mise en place d’une plateforme de coopération en matière de sécurité au profit des Etats membres. L’objectif est de permettre la mise en oeuvre d’un réseau intégré d’échange d’informations à caractère opérationnel, et d’offrir un cadre adapté de formation des acteurs dans les domaines de la sécurité et de la gestion des frontières.
Suite aux consultations avec les responsables concernés dans les différents pays du G5 Sahel, l’ONUDC a préparé deux projets de textes. Le premier est relatif à un accord multilatéral entre les Etats de la région portant sur l’organisation et le fonctionnement d’une plateforme de coopération en matière de sécurité du G5 Sahel. Le second porte sur un règlement intérieur fixant l’organisation et le fonctionnement du comité de défense et de sécurité du G5 Sahel. Ces deux documents sont soumis à l’examen des experts qui participent au présent atelier. Leurs discussions portent notamment sur les propositions relatives aux deux volets couverts par la mission de l’ONUDC ; les domaines de sécurité sur lesquels la coopération va porter ; la gestion des systèmes d’information et de communication dans le cadre de la plateforme ; et l’accréditation des agents de liaison.
Dans son intervention, le secrétaire permanent du G5 Sahel a rappelé que la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée reste une préoccupation pour les Etats du Sahel qui ont réaffirmé leur volonté commune de coopérer pour la sécurité et le développement à travers la création du G5 Sahel. La convention portant création de l’organisation sahélienne, a-t-il relevé, accorde une bonne place à l’institutionnalisation d’un comité de défense et de sécurité dont la mission consiste à renforcer les mesures de lutte contre ce fléau des temps nouveaux qui sape le développement socio-économique et culturel, voire même l’existence des Etats du Sahel.
Pour Najim Elhadj Mohamed, la rencontre de Bamako va permettre aux experts d’examiner les textes qui leur sont soumis avant leur adoption et leur signature par les autorités compétentes du G5 Sahel. « Nous mettons en branle toute l’expertise requise pour des solutions concrètes et pertinentes en ayant à l’esprit la sensibilité du secteur et la nécessité pour nos Etats de faire souvent violence sur eux-mêmes en laissant quelquefois une partie de leur souveraineté dans l’intérêt de notre jeune organisation dans le souci d’une meilleure coordination des actions conjointes de défense et de sécurité », a-t-il plaidé.
CONCENTRATION DES MENACES
Source :Essor